Patrimoine millavois

Patrimoine millavois : Les frères Enjalbert, rois du 6 mai

Dans la famille Enjalbert, il y avait comme un art de la culture physique. C’est dans une baraque foraine bien en vue sur la place de la Capelle au temps de la foire du 6 mai entre 1925 et 1928 que les Millavois firent la connaissance du roi de la pince, de l’homme-cric, et d’Edmond le boxeur. Trois frères développant une musculature exceptionnelle.

Edmond Enjalbert, roi de la pince (coll. Jean-Jacques Despériès)

Présentons tout d’abord celui qui lança l’entreprise de spectacles devenue célèbre dans toute la région : René, dit « l’homme-cric », l’aîné de la famille. C’est lui qui s’adonna le premier à la discipline sportive. C’était selon les Millavois de l’époque « L’homme du cru le plus fort du monde qui roule ses muscles pour nous comme des mécaniques ».

Avec son œil de verre et un léger défaut de langue qui n’altérait pas son bagout d’excellent saltimbanque, il s’était fait une réputation dans les foires kermesses et autres fêtes publiques.

René Enjalbert dit « L’homme-cric ».
René Enjalbert, professeur diplômé de culture physique dans la rue du Champ du Prieur.

Il ne tarda pas à former son jeune frère, Edmond qui devint rapidement aussi célèbre que lui, le dépassant même. Parmi ces performances extraordinaires, citons celles où il arrêta, d’une main, à la volée, une boule de fonte de dix kilos, déchirant des jeux de 52 cartes ou soulevant un poids de cinquante kilos entre le pouce et l’index. Cette démonstration lui valut le surnom du « Roi de la Pince ». Edmond Enjalbert devint dès lors une légende.

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Edmond dans ses démonstrations.
Collection Jean-Jacques Despériès.

Puis, ce fut Fernand, qui lui s’adonna surtout à la boxe, et qui par ses coups de poing épatait la galerie.

Ces personnages hauts en couleur et prestigieux firent les beaux jours des foires du 6 mai des années 1930, et eurent un succès phénoménal.

Gardons en mémoire leur devise, qui trônait au-dessus de l’entrée de leur baraque foraine : « Le sport, c’est la santé. Vouloir, c’est pouvoir », une devise propre à leur chemin de vie.

Marc Parguel

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