En cette année de commémoration des 80 ans de la libération, rendons-nous peu avant le pont Lerouge, en venant du Larzac, devant la façade d’un immeuble, où autrefois se trouvait le garage « Renault » et sur laquelle est apposée une plaque à la mémoire de Léon Azaubert. Sur celle-ci, nous pouvons lire :
Léon Azaubert
Fusillé le 22 août 1944
À l’âge de 20 ans
Jeune Français
Regarde Pardonne
Mais…
Souviens-toi
Fils de Lucien Azaubert et de Marie Roux, Léon Alexandre Azaubert était né le 16 avril 1925 à Montpellier. Jeune résistant, il assista au matin du 22 août 1944, au départ des troupes allemandes comme de nombreuses personnes à Millau.
Au mauvais endroit, au mauvais moment
Témoin involontaire du départ des nazis, il fut atteint par des tirs allemands alors qu’il se trouvait peu avant le pont Lerouge, en ce matin du 22 août, vers 8h30, heure à laquelle prit fin l’évacuation de la ville par les troupes en retraite. La fusillade du jeune Léon Azaubert parait n’avoir eu, de la part du ou des soldats allemands qui ont tiré sur lui, ou de celui qui aurait commandé le tir, d’autres raisons que l’impossibilité de supporter sur le trottoir tout proche la présence d’un français témoin de la retraite des troupes allemandes sur le chemin de la défaite.
Dans leur périple de vaincus, lors de la traversée du Larzac, près du lieu-dit Les Infruts, cette colonne infernale continuera ses atrocités, en faisant tomber l’avion de reconnaissance du lieutenant Richard Francis Hoy, pilote de l’US Air Force. On retrouva l’avion abattu et le corps du pilote américain, fut enterré près des Infruts (commune de la Couvertoirade). Plus tard, les Allemands, en déroute, sont accrochés par le maquis Paul Claie au lieu-dit La Pezade, entre les communes de La Couvertoirade (Aveyron) et Le Caylar (Hérault) où ils massacreront 23 résistants.
Au-delà de cette plaque visible sur la façade de cet immeuble, au nord de l’avenue du Pont Lerouge, le nom de Léon Azaubert apparaît sur le monument des résistants à Castelnau-le-Lez, Sainte-Radegonde et à Séverac-le-Château sur le monument commémoratif 1939-1945. Il a obtenu la mention Mort pour la France et a été médaillé de la résistance en 1973 (d’après le site internet Pour un Maitron des fusillés et exécutés)
Marc Parguel
