Opinion

Opinion. « Appel aux Millavois de bon sens »

« Ayant communiqué par voie de presse le matin même avant de nous recevoir, le moins que l’on puisse dire c’est qu’au vu de cette pratique pour le moins cavalière, nous sommes arrivés au rendez-vous avec Mme Gazel le 17 juillet dans un état d’agacement compréhensible. Nous remercions chaleureusement la trentaine d’artisans qui se sont mobilisés le jour même et qui défilaient dans leurs camions floqués pour signifier leurs ras-le-bol de cette circulation impossible.

Nous voulons leur dire que Mme la Maire ne s’en est pas émue outre mesure, faisant preuve une nouvelle fois d’un mépris choquant. Notre première pensée fut pour ces adjoints et conseillers qui nous, qui vous alertent depuis plusieurs mois, du fonctionnement antidémocratique qui s’installe et nous en avons eu la preuve une nouvelle fois ce jour-là… La presse atteste que le conseil municipal morcelé n’est plus informé, n’est plus associé aux décisions qui concernent tous les Millavois. Ainsi tout à fait légitimement, la question se pose : nous représentent-ils encore si madame Gazel ne fait que ce que bon lui semble sans le consulter au préalable ? Le travail fait avec son équipe est de manière certaine aussi fantôme que celui qu’elle prétend avoir mené avec les commerçants depuis deux ans ! Les Millavois qui en doutaient hier peuvent en être aujourd’hui convaincus et nous remercions le groupe « Vraie pluralité » de l’avoir signalé une nouvelle fois le 19 juillet.

La délégation du Collectif Citoyen Millavois a tenté, ce jour là, de faire comprendre les difficultés crées par cette circulation torturée, incohérente et inopportune en temps de crise et les répercussions quelle génère pour le présent et le futur des acteurs économiques de la ville.

Tout comme nos prédécesseurs de l’OCA, tout comme les représentants de l’association de la rue droite, tout comme des chefs d’entreprises de bonne volonté, nous-nous sommes trouvés devant des esprits auto satisfaits, expliquant nous écouter attentivement depuis 2 ans, faisant mine de nous associer aujourd’hui à leurs décisions, mais ne comprenant pas le fond du message et restant totalement rigide dans des principes idéologiques qui feraient paraît-il partie du « sens de l’histoire ».

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Face à nous, petite ville rurale en survie, l’obsession imperturbable de contraindre les véhicules vers la périphérie comme dans les grandes agglomérations, qui ayant vu les dégâts causés font machine arrière.

Nous faisons remarquer au passage aux écologistes qui se positionnent en faveur de cette piétonnisation rocambolesque : que le centre piéton existe déjà et que nous sommes les premiers à avoir demandé une diminution de la vitesse, pour proposer un compromis raisonnable qui préserve les objectifs du bien-être et de diminution de la pollution tout en évitant la désertification des rues.

Nous leur faisons remarquer que la municipalité dépense des fortunes en fioritures diverses, mais détourne l’attention des sujets écologiques locaux en pratiquant le greenwashing de cette piétonnisation suicidaire. Nous faisons allusion aux égouts du centre-ville qui faute de nettoyage sont des nids à moustiques gratuits qui entretiennent une insalubrité évidente et la pollution du Tarn.

Les jours qui suivirent, vous avez eu connaissance des nouvelles directions de la municipalité. Millavois de tous bords, lorsque vous les lirez mettez-vous bien en tête ce que nous avons dit précédemment : elles sont le fruit d’intentions qui ne supportent plus la contradiction et qui œuvrent en catimini et en dépit du bon sens.

Mme Gazel prétend représenter ces « silencieux » qui voudraient la campagne dans la ville, mais bien sûr en gardant les services qu’offre la ville et nous avons tenté en vain de lui faire comprendre cette équation impossible qui va tuer l’activité économique du centre de Millau.

Nous pensons, nous, qu’il faut se contenter de mini zones piétonnes seulement en périodes estivales et à certaines heures pour préserver les temps de repas au calme sans impacter l’ensemble du cœur de ville. C’est le cas notamment pour la place Foch dont le blocage ne se justifie absolument pas l’hiver. Qu’il faut libérer totalement la circulation autour du poisson et dans n’importe quel sens pour ne pas engorger les petites rues qui ne sont pas faites pour ça !

Le seul argument et leitmotiv, nous l’avons entendu à de multiples reprises « J’AI ÉTÉ ÉLUE, j’AI LE MANDAT POUR ! Vous attendrez 2026 » doit-on rappeler avec combien de voix vous vous targuez d’être représentatifs ? Ce qui est certain c’est qu’en 2026 il sera trop tard pour réaliser que cette maudite piétonnisation mal pensée enfonce sous l’eau l’attractivité légendaire de Millau.

Sa taille humaine, sans bouchon ; ses vieilles rues qu’il est urgent de rénover ; sa facilité d’accès pour une population vieillissante qui y trouve tous les services de proximité ; ses petits commerces malmenés, mais toujours accueillants aux dires des touristes qui nous soutiennent. En 2026 d’autres projets cachés du grand public auront peut-être été engagés avec la même méthode : Clausel de Coussergue, l’Ayrolle, la rue de la liberté pour 2024…

Vous, riverains, propriétaires ou locataires, travailleurs actifs, impactés dans votre vie quotidienne, excédés par ces contraintes absurdes et inquiets des projets opaques, à vous de jouer. Rejoignez ce collectif citoyen dont Mme Gazel remet en cause la légitimité. Habitant de Millau si vous avez des liens de parenté ou de voisinage avec ces Adjoints et Conseillers municipaux allez les voir, parlez-leur de vos indignations de vos difficultés. Qu’ils agissent pour le bien de la ville en remplissant le mandat pour lequel ils ont été désignés ou qu’ils quittent au plus vite ce panier de crabes ».

Le Collectif citoyen Millavois

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