Ce mercredi 8 mars, dans le cadre du mouvement de contestation contre la réforme des retraites, a eu lieu une action péage gratuit et collecte pour la caisse de grève, menée pacifiquement au Viaduc de Millau, organisée par le Collectif aveyronnais pour la grève reconductible dont la Confédération Paysanne de l’Aveyron fait partie.
Lors de cette manifestation pacifique rassemblant 70 personnes, les gendarmes plutôt que de venir dialoguer et chercher une issue sans heurt ont déchaîné une violence disproportionnée pour, sans sommation, faire évacuer le site. Trois paysans de la Confédération Paysanne et deux militantes ont été blessés lors de cette hasardeuse opération.
LIRE AUSSI
- Réforme des retraites : l’opération « péage gratuit » au Viaduc de Millau dégénère
- Millau. Christian Roqueirol est sorti libre de l’hôpital
- Millau. Francis Roux et Eric Darley sont sortis de garde à vue
- Millau. La Ligue des Droits de l’Homme « s’indigne de la violence de réaction des forces de l’ordre »
- Opinion. Le NPA apporte sa solidarité totale avec les militants réprimés sur le Viaduc de Millau
Deux paysans ont été plaqués, visages écrasés contre le goudron, menottés dans le dos avec maintien au sol, selon la célèbre et funeste méthode du plaquage ventral, dont l’interdiction est toujours demandée. Un autre paysan a été violemment projeté en arrière par l’officier commandant des opérations, il a perdu connaissance après avoir violemment heurté le sol avec sa tête. Il a été amené par les pompiers aux urgences de Millau. Il y a subi une radio, un scanner puis la pose de 5 agrafes sur le crane, il est sorti 3h plus tard avec une prescription de 10 jours d’ITT. Une soixantaine de militants syndicalistes et citoyens se sont mobilisés devant l’hôpital, pour éviter que les forces de l’ordre ne l’embarquent en garde à vue.
Pendant ce temps nos deux collègues menottés, face ensanglantée ont été mis en garde à vue à la gendarmerie du viaduc. L’un d’eux a demandé à faire constater de ses blessures et a eu 3 jours d’ITT, le second l’a fait le lendemain à l’hôpital de Millau. Ils ont été relâchés mercredi vers 18h après une forte mobilisation citoyenne et syndicale en ville.
Une des militantes, blessée, a fait constater son poignet cassé suite à une chute pendant l’échauffourée aux urgences, le même après-midi et a eu 6 semaines d’ITT. Suite à une violente chute provoquée par les gendarmes, la dernière militante est allée chez un médecin, le lendemain, pour des douleurs lombaires et a eu une prescription de 7 jours d’ITT.
Nous n’en resterons pas là et demanderons que les responsables soient poursuivis.
Malgré cette répression sans égal, nous resterons solidaires et mobilisés contre la réforme des retraites et toutes autres mesures injustes.
La Confédération Paysanne de l’Aveyron
et le Collectif aveyronnais pour la grève reconductible
