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Millau. Christian Roqueirol est sorti libre de l’hôpital

Ce matin, à l’appel du « Collectif Aveyronnais pour la grève reconductible », des manifestants, syndicalistes et membres de la Confédération Paysanne organisaient une opération « péage gratuit » au Viaduc de Millau. Une action qui se voulait pacifiste jusqu’au moment où des échauffourées plutôt musclées ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l’ordre.

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A l’issue de la manifestation, trois membres de la Confédération Paysanne, Christian Roqueirol, Francis Roux et Eric Darley ont été embarqués : Christian Roqueirol dans l’ambulance jusqu’au centre hospitalier de Millau, Francis Roux et Eric Darley à la gendarmerie de Millau où ils étaient placés en garde à vue.

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Devant la gendarmerie de Millau.

C’est précisément là que les militants s’étaient donné rendez-vous en début d’après-midi pour venir soutenir leurs deux camarades. Après quelques minutes de flottement durant lesquelles ils n’ont pas pu avoir un interlocuteur, tout ce petit monde a pris la direction de l’hôpital où Eric Harley avait lui aussi été amené entre temps pour subir une série d’examens.

En attendant Christian Roqueirol, au centre hospitalier de Millau.

Un militant en garde à vue à la gendarmerie, deux à l’hôpital. Vous suivez toujours ? Ce n’est que vers 15h15 que Christian Roqueirol est apparu, libre, une minerve autour du cou et la main endolorie, au plus grand soulagement de ses camarades. Victime d’un traumatisme crânien et affublé de quelques agrafes à la tête, il a pris la parole devant l’assemblée : « C’est de la bête violence policière, vis-à-vis de gens qui étaient pacifistes et non violents, a-t-il déploré. On pense qu’il y a des ordres qui ont été donnés pour être très très très fermes et ne pas nous laisser faire ça, parce qu’ils ont peur qu’il y ait d’autres actions comme celle-là. »

« Ce que j’en retire moi, à part la douleur et la trouille, c’est qu’il ne faut pas qu’on lâche l’affaire. Les trois personnes qui ont été embarquées sont Francis Roux, Eric Darley et moi… Cherchez l’erreur (trois membres de la Confédération Paysanne, NDLR). On n’est pas les plus violents, même si on est déterminés. Francis a eu la tête qui a tapé plusieurs fois par terre, et les mecs qui étaient sur lui tapaient la tête par terre. C’était très violent. Je n’ai jamais vu ça. »

On ne faisait rien qui méritait ça. On était dans l’illégalité, mais on n’était pas dans la violence. »

Christian Roqueirol

Si Christian Roqueirol évite la garde à vue, c’est simplement parce qu’il a 10 jours d’incapacité totale de travail (ITT) après avoir été violemment plaqué par un policier. « Je suis tombé à la renverse suite à un coup très violent, je n’ai même pas vu arriver le coup, raconte-t-il. J’ai cru que j’avais reçu un coup de matraque derrière la tête. Je suis tombé très violemment sur le dos, et heureusement que mes épaules ont amorti le choc, sinon il m’explosait le crâne. »

A l’heure qu’il est, ses deux collègues restent, eux, en garde à vue. « On va se concerter (les trois personnes arrêtées, NDLR), mais je crois qu’il serait utile que l’on porte plainte », glisse Christian Roqueirol sous les applaudissements de l’assemblée.

A noter que « pour faire pression » et pour soutenir leurs deux camarades restés en garde à vue, les manifestants organisent actuellement des barrages filtrants en centre-ville, dans le secteur du Mandarous et de la sous-préfecture.

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