OpinionPolitique

Lettre ouverte aux habitants de Comprégnac et de Peyre

A quelques jours du scrutin du 4 juillet Jean-Paul Hatsch a adressé une lettre ouverte aux habitants de Comprégnac et de Peyre « pour leur apporter un autre éclairage sur la situation de la commune. »

« Madame, Monsieur,

Alors que tous les éléments semblaient réunis en 2020 pour que notre commune garde sa vitalité (élection de la liste au 1er tour, équipe s’intitulant unie), voilà que moins d’un an plus tard la machine à fake news s’est mise en route (voir au verso les 14 points reprochés) et un noyau de 6 élus s’est prêté avec délectation au « maire-bashing ».

Ces trois adjoints et trois conseillers n’ont pas trouvé mieux que de voter contre le budget 2021, mais n’ont pas mesuré l’impact que cette décision aurait pour la commune (mise sous tutelle par la Cour des comptes) bien qu’il y ait un étudiant en droit parmi eux : n’a-t-il pas su, pas pu ou pas voulu les mettre en garde ? Comme ils sont sous influence, ils ont préféré suivre les mauvais conseils.

Publicité

Alors que la commission communale des finances n’a rien trouvé à redire au budget l’avant-veille du conseil municipal, ce vote de protestation était dirigé contre madame la maire pour l’obliger à aller à l’encontre de ses convictions. Quel maire accepterait de se faire dicter la conduite à tenir, sachant qu’au final c’est sur lui que retomberont toutes les responsabilités ?

Ici se vérifie le vieil adage : lorsque l’on veut se débarrasser de son chien, on l’accuse d’avoir la rage. Cependant lorsqu’ils ont appris la démission de madame la maire, en bons hypocrites ils ont reconnu qu’elle avait fait un travail considérable et qu’ils ne souhaitaient pas son départ.

L’image de notre commune a été abîmée, nous avons été la risée de tout l’Aveyron et au-delà, à cause de ces 6 « putschistes » : la mise sous tutelle par la Cour des comptes était inimaginable jusqu’ici et cette action n’honore personne. Comme il est de notoriété publique que le ridicule ne tue pas, ils n’ont pas hésité à sauter le pas.

À présent, il faut songer à l’avenir de notre commune. Il faut bien sûr voter les 4 et 11 juillet 2021, exprimer son opinion par ce biais, même si les dissidents seront toujours majoritaires. Néanmoins l’article paru dans les médias m’interpelle : les 4 candidats invitent les administrés à se mobiliser en nombre dès le 4 juillet pour éviter un 2e tour au motif que l’on est en période estivale. Ils ne sont pas encore élus, mais suivent déjà naïvement les directives de l’équipe en place.

Je m’inquiète énormément de la future gestion de notre commune, car sur les 11 élus il y aura 9 novices en gestion communale et administration territoriale, dont 6 sous influence qui ont fait preuve de leur incapacité et inconscience par le vote de protestation.

Seuls 2 élus peuvent afficher une expérience en matière de mandat municipal (Patrick Lepetit [1 mandat] et Alexis Treillet [3e mandat]).

Est-ce que la commune sera gouvernée par un/une maire de paille à l’instar de 2 associations de Comprégnac ?

Être élu n’est pas de tout repos. Ce n’est pas seulement un titre sur la carte de visite. La fonction demande de l’implication au quotidien, du travail sur le terrain, mais aussi sur les nombreux dossiers qui sont chronophages. L’égo démesuré de certaines personnes n’a pas sa place dans une assemblée qui doit mobiliser des moyens alors que ses marges de manœuvre sont faibles.

Je me permets de vous recommander de rester vigilants, d’assister aux conseils municipaux, de lire les comptes rendus, de suivre les décisions prises, de vous assurer que l’intérêt général sera préservé pour ne pas revenir à la situation d’avant 2008.

Faites preuve de discernement, apportez votre soutien aux personnes compétentes qui ne se laissent pas dicter leur conduite ». Jean-Paul Hatsch

Suite aux articles des « six putschistes » concernant les 14 points de discorde qui les opposaient à madame la Maire, il est temps de rétablir certaines vérités :

1) Ce n’est pas Mme le Maire qui refusait le public pendant les séances du Conseil Municipal, mais le couvre-feu et les mesures sanitaires en lien avec la pandémie COVID 19 l’obligeaient à le faire.

2) En début de mandature les séances du Conseil Municipal ont été fixées au vendredi soir à 19h30 afin que tous les conseillers puissent y assister.

3) Censure des comptes rendus du Conseil Municipal… NON… car les comptes rendus ne sont pas « les minutes d’un tribunal ». On y relate uniquement les points importants.

4) Refus d’une demande de travaux… FAUX… Les conseillers ont autorisé le surplomb du domaine public, mais c’est le service instructeur qui a refusé la Demande Préalable et ce… pour la 3e fois. Mme le Maire a dû signer l’arrêté au nom de l’État.

5) Fermeture du chemin du Causse soi-disant communal… Il s’avère que ce chemin est bien privé selon les recherches de la gendarmerie.

6) Les compresseurs des stations d’épuration… Madame la Maire a fait le nécessaire en demandant des devis à plusieurs entreprises. Il est navrant de constater que ces conseillers ne connaissent pas le nombre exact de compresseurs par station, car ils sont au nombre de 8 à Peyre et 10 à Comprégnac ; donc plus de 50 % sont fonctionnels et il n’y a donc aucun risque de pollution.

7) Refus de changer les destinataires des messages d’alertes… FAUX… Orange a supprimé le service M to M début novembre 2019.

8) Borne à incendie… Le jour du Conseil Municipal du 12 avril 2021, madame la maire était en attente de devis de la part de 2 entreprises. Toutefois en raison du refus de voter le budget, il n’y avait plus d’urgence pour statuer puisque la Cour des comptes allait intervenir.

9) Appartement municipal : une prise de courant était défectueuse, un convecteur ne fonctionnait pas et les points lumineux n’étaient pas équipés de luminaires ! L’appartement étant loué nu, il appartient au locataire d’installer des lampes.

10) Refus de changer les pneus du camion… le camion avait passé le contrôle technique et l’on pouvait attendre que le budget soit voté. Le soi-disant pneu lisse pouvait être remplacé par la roue de secours en attendant le vote du budget 11* Refus du traitement des déchets verts… La Communauté de communes a mis trois déchetteries à disposition des habitants. Installer une plate-forme à Comprégnac selon les normes en vigueur avait un coût… qui n’a même pas été chiffré. Un broyeur individuel et un composteur de jardin reviennent à moins de 100 €.

11) Refus du traitement des déchets verts… La Communauté de Communes a mis trois déchetteries à disposition des habitants. Installer une plate-forme à Comprégnac selon les normes en vigueur avait un coût… qui n’a même pas été chiffré. Un broyeur individuel et un composteur de jardin reviennent à moins de 100 €.

12) Suppression d’un « compost » des jardins installé sur une parcelle communale… C’était un dépôt sauvage et non un compost. Il n’avait pas été autorisé par la mairie lors du mandat précédent, contrairement à ce qui se disait.

13) Refus de mise à disposition d’un terrain communal pour l’antenne… FAUX… Il y a eu un refus pour l’utilisation du chemin d’accès bétonné aux Pyramides. Ce dernier aurait été bloqué pendant 3 jours. Le particulier qui a « accepté l’utilisation de son terrain » n’est autre que le vendeur de la parcelle. Il n’y a pas eu de demande d’atterrissage pour l’hélicoptère, de ce fait il ne pouvait y avoir un refus ! Il fallait que ces précisions soient données, car même dans la presse écrite notre correspondant local reprenait des informations incomplètes.

14) Suppression des bancs publics devant l’église… OUI, car ces bancs étaient disposés en haut de l’escalier. Ils ont simplement été déplacés 10 m plus loin sur le trottoir pour éviter une éventuelle chute.

Depuis quelques jours, ils ont réintégré leur ancienne place !

Jean-Paul Hatsch
Maire de Comprégnac/Peyre de 2008 à 2020

La rubrique « Opinion » est l’espace de libre expression du site Millavois.com. Ses contenus n’engagent pas la rédaction.

Bouton retour en haut de la page