Education

Millau. Le lycée Jean Vigo se convertit au développement durable

A la demande du ministère de l’Education, le lycée Jean Vigo de Millau, comme tous les lycées en France, est engagé depuis l’année dernière dans une démarche d’éducation au développement durable (EDD).

Dans l’établissement millavois, ce projet est impulsé par l’équipe de direction du lycée avec le soutien de la Communauté de communes, de la Ville de Millau et du CPIE.

Et la première étape de travail de longue haleine a été l’élection dans chaque classe d’écodélégués, qui participent activement à la mise en œuvre du développement durable dans l’établissement.

« À travers ces élections et les projets écoresponsables menés toute l’année, les élèves deviennent acteurs à part entière pour faire de l’établissement un espace de biodiversité », explique Eléna Rigal, professeure de SVT désignée référente EDD pour encadrer les écodélégués et les accompagner dans la réalisation des projets décidés en comité de pilotage.

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Eléna Rigal, professeure de SVT désignée référente EDD.

Gestion des déchets et biodiversité

Ce mardi 1er juin en début d’après-midi avait lieu le troisième et dernier comité de pilotage de l’année scolaire. L’occasion de faire un bilan des actions menées cette année, malgré le contexte sanitaire qui a empêché la bonne exécution de certains projets.

Et qui dit développement durable dit travail sur le thème des déchets. Un sujet qui a occupé les écodélégués une partie de l’année. Citons par exemple la création de « monstres poubelles » pour la semaine de la réduction des déchets, des poubelles faites en papier mâché et peintes par les écodélégués, puis exposées dans le hall du lycée avec les nouvelles consignes de tri du lycée.

Les écodélégués ont aussi réalisé des documents pour afficher les consignes de tri dans la plupart des salles du lycée, tout ceci en collaboration avec le CPIE du Rouergue qui a dispensé une séance « information tri des déchets ».

Cette année, la biodiversité était aussi à l’honneur. Partout dans l’enceinte de l’établissement, des petits projets verts ont ainsi fleuri : la plantation de framboisiers dans le patio du lycée et l’installation de bâches pour préparer le futur potager en permaculture par la classe ULIS, les 1re RES, Mme Farge et M. Solignac ; la création d’une spirale aux aromatiques par les élèves de bac pro travaux publics ; celle d’un hôtel à insectes ; l’installation d’un bac à compost et de « bio seaux » dans les bureaux administratifs ; la plantation de fraisiers devant le restaurant d’application, et même d’un abricotier dénommé « Greta » en hommage à Greta Thunberg…

Hugo, écodélégué, a participé à la construction de la spirale aux aromatiques avec sa classe de bac pro travaux publics.

Des arbres pour l’année prochaine ?

Si la butte en permaculture ne se fera que le 22 juin par les élèves ULIS, celle-ci sera fin prête à la rentrée pour les plantations et les semis qui pourront être utilisés par le restaurant d’application tout proche…

D’autres actions ont déjà été étudiées par le comité de pilotage pour la rentrée 2021/2022. « Le 12 mai, nous avons rencontré Arbres, Haies, Paysages d’Aveyron, une association qui plante des arbres et des haies dans les exploitations agricoles pour recréer de la biodiversité, souligne Eléna Rigal. La Région finance deux interventions de cette association au lycée qui auront pour but d’aider les écodélégués à planter des arbustes et des arbres dans le lycée. L’objectif de la Région étant de planter 190.000 arbres supplémentaires. »

Un bac à compost a été mis en place avec la participation de la Communauté de communes.

Le comité travaille aussi sur un concours photo qui n’a pu être réalisé cette année, l’organisation d’un « Ploggaton » dans la ville, la lutte contre le gaspillage alimentaire…

« L’idée est que tout le monde essayer de se fédérer à ce projet, explique Latifa Pierron, proviseure adjointe. Les professeurs ont fait des choses dans leurs classes sur cette problématique, et on veut les décliner dans tous les services. A la cantine par exemple, nous avons déjà 38 % de produits bios et locaux, la Région nous demande d’arriver à 40 %… Et 50 % dans les années à venir. »

D’autres sont déjà rentrés dans les mœurs : la collecte des vêtements pour Emmaüs, la boite à livres, la fin des gobelets en plastique au foyer ou dans la salle des professeurs…

« Ici commence le Tarn ». Les écodélégués ont réalisé des pochoirs pour peindre cette inscription devant les grilles d’évacuation des eaux pluviales.
Les poubelles ont été peintes avec des couleurs vives, pour rappeler qu’elles existent…
Des fraisiers ont été plantés devant le restaurant d’application.
Des framboisiers aussi dans le patio.

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