[dropcap]U[/dropcap]n communiqué à charge publié le 12 mai signé de cinq élus sur un conseil municipal qui en compte 11 à la commune de Comprégnac répond à la décision unilatérale de Céline Guibert de se retirer de ses responsabilités de première femme maire du village.
14 points lui sont reprochés par ses plus proches collaborateurs, issus de la même liste, 1er, 2e et 3e adjoints en tête, qui assurent qu’aucune ambition ne les anime.
Retour sur quelques faits d’un peu plus d’un an de mandat :
La première promesse électorale de la liste : « Unis pour nos villages » a bel et bien explosé en plein vol. Y-a-t-il eu seulement un jour un serment de loyauté envers la maire de la part de ses colistiers ou voulait-on simplement demander à la première édile de signer sous la contrainte ? Au vu de ce qui s’est passé et en relisant les 14 points litigieux, on a des réponses. L’équipe municipale a montré son incapacité à rester soudée, malgré les difficultés liées aux contraintes sanitaires qui sont un véritable test pour chacun et pour la fonction municipale en particulier.
Après le refus du vote de budget, et les bons sentiments échangés avec le nouveau sous-préfet, les habitants ont pu observer que la guerre des tranchées n’avait fait que commencer. Certains élus ont été jusqu’à surveiller les allées et venues de la maire et de ses visiteurs… Un climat malsain s’est autoalimenté chaque jour un peu plus.
Le premier adjoint, dans ses déclarations en conseil, a rappelé qu’il ne fallait pas céder aux pressions ni « appliquer des décisions du Conseil pour certains et pas pour d’autres », mais il se contredit royalement à plusieurs reprises dans les 14 points publiés dans la presse. En particulier le point n°4 sur le refus d’une demande de travaux déjà traitée avec tumultes et fracas dans l’équipe précédente, et remis au vote dès les premières réunions de la municipalité Céline Guibert : une demande de balcon avec une emprise sur le domaine communal de 2 mètres sur 9 mètres et à proximité du calvaire au centre du village !
La majorité du conseil a voté à bulletin secret favorablement cette demande de travaux. La maire a fait connaitre son choix de respecter le « principe d’égalité » pour tous, et dans les dimensions proposées par la famille ce projet de terrasse ne serait acceptable. Pourquoi ne pas modifier le projet aux dimensions autorisées de 90 cm x 3 m et arrêter de s’acharner sur le bon arbitrage des deux précédents maires ?
On peut ainsi égrener chacun des griefs et on verra qu’il y a une dose de lâcheté des cinq signataires pour justifier un putsch !
Une leçon que devra tirer le ou la prochain-e maire, sera effectivement de travailler d’arrache-pied, point sur lequel Mme Guibert a fait l’unanimité, et ne pas passer des heures et des heures sur le banc communal (voir point n°14 des complaintes des cinq signataires) qu’on veut chez les autres, mais pas devant chez soi, alors qu’on manque de bras pour répondre à toutes les demandes des villageois !
Une grosse partie de l’équipe a suivi le pas et une élection partielle devra désigner quatre sièges de conseillers à renouveler. En espérant que cette nouvelle ère sera marquée par un peu plus de concertation autour de projet ambitieux au service de l’intérêt général qui redonnera de l’attractivité et la joie du vivre ensemble dans ce beau village !
Vincent Strasser (juste riverain, pas candidat)
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