Opinion

Millau. « La gendarmerie est en deuil »

C’est ce lundi 28 décembre qu’a eu lieu la cérémonie en hommage aux trois gendarmes tués en opération à Saint-Just (Puy-de-Dôme), lors d’une intervention pour des faits de violence sur conjoint. A cette occasion, Bernard Maury, retraité de la gendarmerie, a adressé un courrier au Commandant de Compagnie Antoine Berna qui a fait mettre le drapeau en berne à la caserne Egron de Millau.

Mon commandant,

Trois gendarmes tués ! La gendarmerie est en deuil ! Encore une fois, elle vient d’être cruellement touchée. Encore une fois, elle vient de payer, dans la nuit du 22 au 23 décembre, un lourd tribut ! Encore une fois, les gendarmes ont fait preuve d’une abnégation héroïque en allant jusqu’au sacrifice suprême pour assurer la sécurité des Français. Quel triste et douloureux réveil pour ces Français en apprenant cette horrible tragédie !

Malheureusement, sans avoir une once de compassion, certains auront un raisonnement indigne en avançant que les gendarmes « sont payés pour ça » ou que « c’est un accident du travail » ! Non, c’est un crime prévu et réprimé par le Code pénal et non protégé par le Code du travail.

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Noël rouge, Noël sanglant pour les gendarmes, pour les Français, pour la France. Mais, Noël noir, pour les conjoints, les enfants et les parents des tués. Pour eux, peu importe la Covid-19, le couvre-feu, le confinement ou le vaccin ! Pour eux, il n’y aura pas de fête de famille, il n’y aura pas de réveillon, ni de cadeaux sous le sapin, mais un drapeau tricolore en berne dans la cour de la caserne,

Si Noël 2020 a été un Noël spécial pour le monde entier, Noël 2020 a été un Noël funeste pour la grande famille de la gendarmerie. Je vous prie donc, mon Commandant, de bien vouloir transmettre mes condoléances affligées et émues à tous vos subordonnés et de les assurer de mon entier et fidèle soutien.

Bernard Maury,
Retraité de la Gendarmerie

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