Opinion

« Incohérence à tous les étages »

Le gouvernement, dans le cadre des nouvelles mesures de confinement, a autorisé l’ouverture des magasins alimentaires, de bricolage, des garages, des bureaux de tabac, des marchands de journaux, et surtout des supermarchés et des hypermarchés… Mais pour les autres c’est le rideau baissé !

Les commerçants et beaucoup d’habitants trouvent incohérentes et injustes ces inégalités de traitement, qui risquent de tuer le petit commerce.

Pourquoi est-il possible d’aller dans un bureau de tabac et pas dans une librairie ? Face aux protestations, plutôt que d’ouvrir les librairies, les magasins de jouets ce sont les rayons des grandes surfaces qui sont fermés, ce qui profitera aux plateformes de vente en ligne.
Pourquoi est-il possible d’aller sans risque dans une grande surface et pas dans un commerce de proximité ? Pourtant nos commerçants savent faire appliquer strictement un protocole sanitaire adapté.

Et puis, beaucoup de maires, croyant bien faire ou par démagogie, ont publié des arrêtés autorisant l’ouverture des commerces, alors qu’ils savent qu’ils sont illégaux et qu’ils vont être retoqués par les tribunaux administratifs. Les commerces qui ouvriraient en suivant ces arrêtés risquent des amendes (voire des poursuites) et de ne pas toucher les aides du gouvernement. De plus la période dramatique que nous vivons exige des élus responsables, qui maintiennent la cohésion de notre société sans appeler à la désobéissance.

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Nous dénonçons le manque de cohérence de certains maires et notamment celui de Rodez, qui d’un côté se présente en défenseur du commerce de proximité et de l’autre va ouvrir une nouvelle zone commerciale sur 11 ha à Malan à côté du parc des expositions.
Pour EELV, la meilleure façon de défendre le commerce de proximité c’est :

• d’obtenir des aménagements partout où c’est possible sans remettre en cause la nécessaire lutte contre la Covid. Pour cela il faut demander à nos députés de reprendre l’amendement qui vient d’être adopté par le Sénat : il permet aux préfets de rouvrir localement les commerces de proximité si les conditions sanitaires sont remplies.

• comme le préconise la convention citoyenne pour le climat, d’interdire toute artificialisation des terres tant que des réhabilitations ou friches commerciales, artisanales ou industrielles sont possibles dans l’enveloppe urbaine existante et stopper les aménagements de zones commerciales périurbaines très consommatrices d’espace.

Europe Ecologie – Les Verts Aveyron

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