Opinion

Millau. « Aux actes, citoyens ! »

Ces dernières semaines, on a beaucoup entendu cette phrase : « … et la nature reprit ses droits… » : on entendit les oiseaux chanter, se reproduire gaiement, les insectes voler, on vit les herbes repousser tranquillement… grâce à la baisse drastique de pollution  lumineuse, matérielle : moins de déchets grâce au confinement, l’environnement sonore réduit créant un contexte de douceur retrouvée… !

En quelques semaines, la pandémie de Covid‐19 a bouleversé nos vies, nos comportements et nos priorités. Mais transformera‐t‐elle durablement nos villes ? Il est urgent d’agir concrètement pour que cette épreuve n’ait pas servi à rien et que le « monde d’après » ressemble à la vision rêvée de la société selon les écologistes… les authentiques bien sûr: ceux qui disent et qui font.

La nature en ville doit garder ses « droits » et l’être humain se souvenir de ses « devoirs » qu’il oublie trop souvent : la preuve en images : sur l’avenue Georges Brassens, Charles de Gaulle et boulevards alentour, j’ai ramassé en quelques heures des sacs entiers de déchets en tout genre : plastique, mégots de cigarettes jetés à l’arrière d’un magasin… ou jetés au creux des beaux iris…. J’en ai rempli 10 sacs donc une benne entière…

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La durée de vie des déchets jetés dans la nature est terrifiante : un chewing-gum : 5 ans, un mégot entre 2 et 10 ans, de plus son filtre contient plusieurs milliers de substances chimiques : acide cyanhydrique, naphtalène, nicotine, ammoniac, cadmium, arsenic, mercure, plomb… dont certaines sont toxiques pour les écosystèmes, une canette en aluminium : entre 10 à 100 ans, un briquet : 100 ans, un sac en plastique : 400 ans, une bouteille en verre : … 4.000 ans ! Quelle tristesse et quel scandale…

Millau se situe dans un écrin magnifique que l’on doit préserver. Alors, pour que « la vie d’après » soit plus belle et responsable, engagez-vous et agissez : quand vous vous promenez, ayez toujours sur vous un petit sac et si vous voyez un déchet à terre, ne dites plus : «  ce n’est pas moi qui l’ai jeté », mais pensez aux merveilleux petits êtres minuscules qui vivent là et meurent à cause de certains humains nuisibles. Et… ramassez ce déchet. Car n’oubliez jamais  : « Le monde est dangereux à vivre, non pas tant par le mal qui se fait, mais par ceux qui regardent le mal et laissent le mal se faire » ( Albert Einstein)

Chantal Austruy

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