Mercredi 21 février, on apprenait que le salon du chiot qui devait se tenir à la salle des fêtes de Millau les 24 et 25 février n’aurait pas lieu. Nadine Tuffery, adjointe à la maire chargée des solidarités, de la vie associative et du bien-être animal, explique pourquoi la municipalité a refusé d’accueillir le salon.
Comme dans d’autres communes, pour utiliser la salle des fêtes de Millau, les demandeurs associatifs et privés doivent préalablement remplir un document dans lequel ils précisent le type de manifestation organisée, le matériel nécessaire, la configuration de l’espace, les horaires… La demande adressée à la mairie est ensuite traitée par un comité événementiel qui donne ou pas son accord en fonction de nombreux critères.
Nadine Tuffery explique que ce fut le cas pour le salon du chiot, pour lequel la Ville avait donné son accord. Toutefois, lorsque les affiches annonçant l’évènement ont fleuri aux quatre coins de Millau, l’élue s’est rendu compte que l’évènement annoncé « ne correspondait pas à la demande faite par l’organisateur », ce qui a immédiatement entraîné l’annulation de la location de la salle des fêtes.
« On nous avait présenté un salon du chiot à vocation pédagogique dans lequel seraient exposés différents chiens, or on apprend à la dernière minute qu’en fait ils sont à la vente et qu’en plus il y a des chatons qui n’étaient nullement mentionnés dans la demande », déclare l’élue qui insiste sur « la tromperie de départ qui a déclenché l’annulation du salon ».
« Si on avait su que c’était une vente de chiots et de chatons, jamais nous n’aurions donné notre accord, nous sommes contre ce type de manifestation, il y a énormément de chiens dans les refuges, et ces évènements provoquent souvent des achats compulsifs qui aboutissent régulièrement à des abandons. On n’achète pas un chien sur un coup de tête parce qu’on a vu une boule de poils dans un salon, on n’est pas dans un supermarché ! » ajoute Nadine Tuffery qui encourage les personnes qui souhaitent posséder un animal de compagnie à avoir une réflexion avant de s’engager et à privilégier les adoptions.
« J’adore les bêtes, j’ai moi-même un chien, je sais ce que ça coûte et ce que ça demande de s’en occuper. Il faut que la démarche soit bien pensée et faite dans les règles soit auprès d’une SPA soit auprès d’un élevage reconnu qui respecte les règles et le bien-être animal. », ajoute l’élue avant de rappeler les actions municipales en faveur du bien-être animal depuis le début du mandat. « Chaque année, nous consacrons 4000 € au programme de stérilisation des chats, nous ne recevons plus de cirque avec des animaux, nous avons créé la carte animale pour les personnes vivant seules à domicile pour faciliter le placement de l’animal chez un tiers en cas d’hospitalisation imprévue. Nous développons actuellement le programme Chatipi avec l’association One Voice contre l’errance des chats. Tout ça va dans le bon sens pour éviter les abus, les abandons et pour défendre le bien-être animal », détaille l’élue.
Concernant l’exposition Féline Internationale qui se tient depuis trois ans à Millau, comme son nom l’indique, il s’agit d’une exposition organisée par le Club Félin Addict’Chat et non d’un espace dédié à la vente, ce qui explique que la ville donne son accord.