D’abord une désolidarisation dans un groupe d’opposition puis 14 défections au sein de la majorité et pour finir une démission presque totale (-1) d’un autre groupe d’opposition : voilà le triste spectacle que nous offre à regret et parfois contrainte et forcée notre vie municipale depuis 2020.
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Comment voulez-vous susciter la confiance politique quand en plus dans ce dernier et énième épisode d’une série de seconde zone se dégage encore une fois en filigrane plus que grossier le recours à des deals, à de vrais échanges de mauvais procédés : « Tu me fais ça si je te donne ça, je te donne ça si tu me fais ça » et en plus de s’offusquer et s’étonner quand les éléments du deal ne sont pas respectés !
Millau est aujourd’hui une commune affligée, fatiguée, maltraitée, écœurée, la risée… engluée dans un « marécage » dont les Millavois « subissent les éclaboussures ». Des projets et décisions revus sans crier gare dès lors qu’ils sont soumis à de vilains calculs eux-mêmes révélateurs de la plus grande bassesse politique. Mais qui fonctionne comme ça ?
Qu’on vienne honnêtement me démontrer et me prouver une grille différente de lecture des événements… les Millavois et moi-même sommes curieux…
Dans ce chaos et cet avis de tempête de la démocratie locale, je ne démissionnerai pourtant pas. Pourquoi ?
Parce ma démission ne produirait en rien un effet quelconque sur le maintien ou pas du conseil municipal.
Parce qu’aussi, étant toujours rattachée administrativement à la liste Cap 2020 de Monsieur Ramondenc, ma démission entraînerait mon remplacement immédiat par un membre suivant sur la liste. Or cela pourrait traduire très nettement deux voix supplémentaires acquises à la cause de la majorité. Car à ce jour, peut-on considérer Monsieur Ramondenc comme faisant partie de l’opposition tant il a brillé par son absence pendant trois ans et maintenant qu’il est de retour vote comme un seul homme avec la majorité. Qu’on vienne là aussi sur ce sujet nous fournir une autre grille possible de lecture alors que les faits sont là et sont têtus.
Et dernière raison, la plus importante et ayant le plus de sens à mes yeux, c’est que dans ce contexte nauséabond, j’ai d’autant plus à cœur de continuer d’apporter au sein du conseil et des commissions une autre voix, la voix des Millavois qui en ont besoin quand cela me semble nécessaire. Je vais donc, n’en déplaise, poursuivre de la même manière la mission que je remplis depuis trois ans avec sincérité et bon sens en veillant à ce que ceux qui « veulent rentrer et écrire l’Histoire » cessent de tourner les pages du livre sans finalement ne jamais rien y inscrire dessus, ou si peu.
Karine Haumaitre, élue d’opposition
