Actualité
A la Une

Millau. « On ne lâchera pas », assurent les postiers en grève depuis trois semaines

Après trois semaines de grève (elle a commencé le 17 octobre), les postiers appelaient la population à venir les soutenir, lundi 6 novembre à 17h30 devant l’établissement public millavois.

95 % des agents de la distribution du courrier de la Poste sont en grève pour protester « contre une énième réorganisation, la quatrième depuis 2018 ». « En plus des tournées qui ont été supprimées depuis 2018, ce sont à nouveau sept positions qui sont menacées, dont quatre directement et trois indirectement, ont rappelé les représentants syndicaux. Toutes ces décisions impactent la qualité du service, en sachant que l’on ne passe déjà plus tous les jours chez les gens. » Les postiers dénoncent aussi l’intégration de la distribution des publicités sur Millau, « y compris dans les tournées piétons, caddies et vélos ».

« Au niveau des négociations, il n’y a aucune avancée, cela fait trois semaines que la Poste nous ressasse systématiquement la même chose », assurent-ils. Aussi, les facteurs ont décidé de ne plus envoyer de représentants syndicaux négocier avec la direction.

Publicité

« Il n’y a que la voix de la Poste qui compte »

Dos au mur, ils ont alors demandé la mise en place d’une médiation, qui serait « bloquée  au niveau de la direction », qui mettrait en avant que « des négociations sont en cours » et que « tout va bien pour eux ». Des rendez-vous ont été demandés à la sous-préfecture, à la Directions régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) et les postiers ont été reçus par le député Jean-François Rousset et deux fois par Emmanuelle Gazel, maire de Millau.

Les manifestants dénoncent aussi la distribution parallèle qui a été mise en place par la direction, avec des facteurs venus d’autres départements, qui diminuerait l’impact de la grève.

« Tous nous soutiennent, mais malheureusement rien n’avance », pestent les manifestants. « Par exemple, la DREETS nous a annoncé ce matin qu’ils étaient d’accord pour une médiation, et étrangement cet après-midi on nous dit que non, demain il faudra que l’on retourne négocier, parce qu’il y a soi-disant des avancées de la Poste. Encore une fois on n’écoute pas les agents, il n’y a que la voix de la Poste qui compte… »

« L’Etat doit intervenir »

« On ne lâchera pas, avertissent les postiers en grève. Si on se bat, c’est pour garder une certaine qualité de service et certaines conditions de travail que l’on ne veut pas lâcher », assurent-ils, eux qui ont déjà perdu trois semaines de salaire à quelques jours des fêtes de fin d’année.

Le cortège de quelque 130 personnes a ensuite pris la direction de la sous-préfecture, via la place du Mandarous. Déjà reçus par Véronique Martin Saint Léon il y a quinze jours, ils demandent aujourd’hui la mise en place d’une médiation pour sortir de cette impasse. « L’Etat doit prendre ses responsabilités. L’Etat doit intervenir et faire en sorte que ce conflit cesse, insistent les postiers. Sans cette médiation, il n’y aura pas d’issue ».

Bouton retour en haut de la page