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Millau. En grève, les facteurs dénoncent la suppression de nouvelles tournées

Les facteurs de Millau sont en grève depuis ce mardi matin. Ils dénoncent le plan de réorganisation initié par la direction, un plan qui comprend une nouvelle suppression de tournées.

Un préavis de grève avait été déposé dès le lundi 9 octobre. Depuis, les facteurs de Millau attendaient « un signe de la direction », mais celle-ci serait « restée sur sa position ». Aussi, depuis ce matin, à l’appel des syndicats FO com, Sud Solidaires et CGT FAPT, les facteurs font le piquet de grève devant l’établissement public de la rue Alfred Guibert.

« On nous avait déjà supprimé cinq tournées en 2018, puis encore 3,5 en 2020, 1,5 en 2022… Aujourd’hui, on doit faire face à la suppression de 4,5 autres tournées », se désole un des représentants syndicaux. Une réorganisation qui n’est pas synonyme de facteurs en moins, mais qui impacterait fortement les conditions de travail.

« Il y a une quarantaine de titulaires et une dizaine d’intérimaires, explique un des grévistes. Quand des tournées sont supprimées, les départs à la retraite ne sont pas remplacés et les intérimaires ne sont pas renouvelés… » « Alors qu’il y a déjà énormément de précarité à La Poste, on nous donne encore plus de charges de travail », assure une autre responsable.

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Ces tournées supprimées seraient en effet dispatchées entre les personnels qui assurent déjà leur propre tournée, certains d’entre eux devant même assurer deux tournées au lieu d’une…

Plus de travail le samedi

Autre sujet de tension entre facteurs et direction : la fermeture de l’antenne locale de Médiapost, l’entreprise de La Poste chargée de distribuer les tracts publicitaires. « La direction voudrait que ce travail, effectué jusqu’à présent par du personnel détaché, soit donné à des facteurs qui devraient faire des tournées de publicités », râle un manifestant, en soulignant que les facteurs mobilisés à cette tâche ne distribueront pas le courrier, ce qui impacte encore l’organisation et le nombre des tournées…

La charge de travail deviendrait ainsi « écrasante ». « Ils veulent que l’on ait une durée journalière de travail variable, et nous faire travailler plus tard le samedi », explique un syndicaliste. La journée de travail qui se termine à 14h22 en semaine serait un peu rognée le mardi (14h07) pour être allongée le samedi jusqu’à 14h52.

Une grève reconductible

« Cela impacte la qualité du service public », résume l’un des manifestants, tout en dénonçant « la vision ‘tableau Excel’ de la direction nationale, qui a le même logiciel pour tout le territoire et qui ne tient pas compte de la réalité du terrain ». « On nous impose une certaine cadence dans le tri, dans la livraison des recommandés, tout est chronométré », assure-t-il.

Aussi, de Millau à Saint-Beauzély, de Creissels à Castelnau-Pégayrols, ou encore à Saint-Georges-de-Luzençon, Rivière-sur-Tarn, Peyreleau, Aguessac, Saint-André-de-Vézines, La Roque-Sainte-Marguerite… le facteur ne va pas passer aujourd’hui. Il risque de ne pas passer non plus dans les prochains jours puisque la grève est reconductible.

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