Patrimoine

Saint-Rome-de-Tarn. Quelques chapitres dans l’histoire de la communauté protestante locale

Un riche et historique passé concerne la communauté protestante de la commune de Saint Rome-de-Tarn qui est née naissance en 1567 lorsque les calvinistes envahissaient la bourgade dont ils terminaient l’ouvrage de ses fortifications.

De même, aménageaient-ils un édifice de culte confié à Jaques Joly dont les Consuls avaient payé les études à Genève pour lui assurer la fonction de pasteur. Le temple était situé dans l’important bâtiment de la Maison de la ville accolée à la tour Grosse.

Ce jusqu’au 22 janvier 1685, soit huit mois avant la révocation de l’Édit de Nantes, où les protestants du lieu sont expulsés se leur temple. Le pasteur doit quitter le pays et l’on constate des abjurations massives.

Il fallut attendre le 24 décembre 1789 pour voir un décret redonnant aux protestants le libre accès à tous les emplois et le retour de leurs droits civils et politiques.

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En 1821, la communauté acheta l’ancien réfectoire du couvent des Pères augustins pour y installer leur temple. Avec le temps, l’édifice dont la voûte menaçait ruine fut peu à peu abandonné. Repris en 1965 par la municipalité conduite par Henri Merle, il deviendra successivement garage des pompiers, atelier, et de nos jours maison médicale.

Quant au cimetière protestant, c’est un édit de 1781 qui obligeait chaque communauté à instaurer un lieu où seraient enterrés les croyants de la religion prétendue réformée. En conséquence, on propose d’acheter un petit carré de champ appartenant au sieur Durand, marchand de la présente ville.

Un terrain qui confronte du midi le chemin public conduisant au pré des barres et du couchant les terres du monastère des Pères augustins. Sa contenance est de 72 cannes carrées et son prix de 70 livres. Il sera clos de murailles de cinq pans hors de terre, fermé d’une porte à deux battants surmontée d’un couvert en tuiles.

Parmi la douzaine de concessions, la singulière présence de la dépouille d’une veuve dont le mari de religion catholique repose, lui, au cimetière de Saint-Ferréols.

Aujourd’hui, une nouvelle porte à deux battants vient d’être posée, elle remplace l’ancienne fermeture quelque peu « à bout de souffle ». A noter qu’elle ne présente aucune ornementation ni indication dans une anonyme laïcité.

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