Millau. Au lavoir de l’Ayrolle, rencontre avec Guilhem de Vitot, tailleur de pierre
En ces Journées du patrimoine, le lavoir de l’Ayrolle accueille un sculpteur très attaché au patrimoine aveyronnais : Guilhem de Vitot.
Né à Montpellier et résidant désormais à Rivière-sur-Tarn, il expose ce week-end de nombreux outils rares et anciens, devant le monument cher aux Millavois, dont certains contemporains à l’édifice.
Une tête de faune bien blanche, sculptée dans de la pierre calcaire de Montpellier, attire l’œil du curieux. Son auteur, n’hésite pas à travailler la matière en sculptant ce visage qui pourrait faire corps avec le lavoir.

Dans sa démarche d’initiation et de démonstration à la sculpture sur pierre, il n’hésitera pas à vous proposer de manier les outils et de tenter vous-même de donner votre coup de burin sur cette tête antique.
Ce tailleur-sculpteur travaille le calcaire dur la plupart du temps, mais il travaille aussi le marbre, il présente d’ailleurs sculpté dans cette matière venue de Lamalou-les-Bains, un visage qui prend toute sa dimension une fois une éponge gorgée d’eau passée dessus.

De nombreux dessins d’architectures sont exposés et de stéréotomie (art de la découpe et de l’assemblage des pièces en taille de pierre), car ce métier ne résume pas à taper du caillou, il y a aussi des recherches historiques, et parfois le besoin de découvrir les roches utilisées dans les bâtis anciens et les outils pour les travailler. Un métier passionnant pour un sculpteur passionné qui exerce depuis 40 ans, et qui aime travailler « dans la tranquillité ».

Très attaché à notre patrimoine local, il a récemment redonné vie aux monuments aux morts de Saint-Rome-de-Cernon (2019), ne comptant pas son temps et oeuvrant aussi bien au burin, au marteau piqueur, qu’à la disqueuse.

On notera aussi parmi ses dernières réalisations, la Vierge de Saint-Jean-d’Alcas et il y a peu l’obélisque du monument aux morts avec les légionnaires de la Cavalerie.
Une passion qui demande du temps, où on ne compte pas ses heures, et où l’on travaille la pierre avec son cœur.