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Opinion. Législatives : « Mettre Macron hors d’état de nuire »

« Verdict du premier tour des élections législatives : le soutien populaire à M. Macron se résume en fait au quart des suffrages exprimés (25,8 %, 25,14 % sur notre circonscription), c’est-à dire pas même 12 % (circo : 13,4 %) de l’ensemble des inscrits compte-tenu de l’importance de l’abstention (52,5 %, circo : 44,6 %) !

Cruel éclairage sur ce qu’un de ses lieutenants, M. Castaner, osait encore dimanche soir sur les plateaux télé qualifier de « brillante réélection » de son champion au 2e tour des présidentielles ! Tragique révélateur de l’escroquerie électorale que constitue le système mis en place avant 2002 par Chirac et Jospin pour tenter de gommer le peu de parlementarisme qui restait dans les institutions de la Ve République, en plaçant les élections législatives à la remorque de l’élection présidentielle.

Et l’on sait de quelle manière la représentation nationale a été peu considérée et méprisée sous les différents gouvernements qui se sont succédés depuis lors. Notre circonscription a même été la rocambolesque illustration de l’insignifiance du statut de député suite aux démissions successives de leur titulaire et remplaçant LR qui ont préféré des postes de notables locaux à celui de législateur, quitte à laisser le siège vacant pendant un an ! Reconquérir son siège au Palais Bourbon justifie déjà pour le Sud-Aveyron l’élection d’un autre représentant que le laquais creux du monarque Macron adoubé par une droite locale disqualifiée.

Autre enseignement de ce premier tour, pour pouvoir imposer sa politique de casse sociale et d’abandon des services publics, M. Macron va devoir compter sur la bienveillance de la droite LR comme sur la complice passivité d’une extrême droite qui spécule sur l’aggravation du mécontentement populaire pour conquérir le pouvoir. Une clarification qui permet de lever le voile sur la véritable nature de ce que représente la Macronie, qui aura tout fait durant le premier quinquennat pour brouiller les repềres et râtisser large.

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La gauche quant à elle réunie au sein de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale a une marge considérable devant elle pour peu qu’elle parvienne à être entendue de celles et ceux-là mêmes qui sont les premières victimes du système, les jeunes privés d’emploi et de salaires décents, désorientés par l’ampleur les crises multiples auxquelles elles et ils sont confrontés et pour qui l’avenir is « no future ». Voter pour des « guignols » disent-ils, cela n’apportera rien, autant ignorer un droit même chèrement acquis. Peut-être, mais cette fois l’occasion trop rare d’envoyer valdinguer ces guignols se présente, alors… pesons bien le poids d’un seul suffrage !

Cette gauche doit également parvenir à élargir l’enthousiasme autour des propositions du programme de la NUPES, et l’on comprend le prix que les forces conservatrices et les médias à leur solde mettent à les discréditer et à les caricaturer à l’extrême. Si apocalypse il y a, le premier quinquennat de Macron nous y a déjà plongés tant sur le plan social que sur le plan du torpillage des services publics ou de l’inaction face au dérèglement climatique, et nous savons qu’il va accélérer afin d’accomplir son devoir de fidèle serviteur du néo-libéralisme.

Le programme porté par la gauche unie porte lui les revendications de justice sociale et environnementale, de solidarité, de démocratie et pour cela, son succès n’est qu’une question de temps. Autant passer à l’acte au plus vite vu les urgences sociales, climatiques et démocratiques.

Dimanche prochain, chacun à son poste, pas une voix ne doit manquer pour Michel Rhin et Camille Valabrègue pour sortir de la léthargie et permettre l’adoption de réformes heureuses dès cet été ! »

Sections de Millau et de Saint-Affrique du PCF

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