Causses et vallées

Pierrounet (1832-1907) : Le rebouteux des montagnes

Dans l’Hôtel de Pégayrolles (actuel Musée de Millau) est conservé le buste de Pierrounet, personnalité hors du commun, qui vécut à la limite de notre département et que nos ancêtres ont sûrement consulté au moins une fois dans leur vie. En effet, Pierre Brioude surnommé affectueusement Pierrounet fut l’un des plus célèbres rebouteux de tous les temps et officiait sur l’Aubrac lozérien.

Né à Nasbinals (Lozère) le 6 décembre 1832 de parents agriculteurs, le jeune Pierrounet a sa vie toute tracée : il sera paysan comme ses parents et comme la presque totalité des gens de son village.

Dans les burons de la transhumance

Dès l’âge de dix ans, il intègre l’été la vie des burons, au milieu des immensités de son Aubrac natal. On y surveille les troupeaux, on y aide les vêlages, et surtout l’on y fabrique le fromage avec le lait trait dans les pâturages d’estive et ramené au buron dans de lourdes gerles en bois. Pierrounet y gagne ses galons de paysan à Saint-Laurent-de-Muret, passant au fil des ans de l’état de roul (chargé des tâches subalternes), à celui de cantalès en 1849 (chef d’équipe), le plus noble, à la fois patron du buron et maître-fromager. Entre-temps, l’adolescent est successivement devenu bédelier (berger des veaux), puis pastre (berger des vaches).

C’est là, dans ces rudes tâches de buronnier, qu’il découvre très vite, grâce à son sens de l’observation et à son intelligence, le don qui va lui assurer une incroyable notoriété.

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Les conteurs locaux évoquent que pâtre sur le Mont Redorte, le jeune Brioude avait, un jour, ramassé et pieusement réparé une croix hosannière brisée par des bergers, ses doigts, depuis lors, auraient gardé le pouvoir de rebouter les membres démis. Cette légende a toute la valeur d’un symbole, car Pierrounet, profondément croyant, puisait dans sa foi chrétienne les seules raisons qui le porteraient à se dévouer au bien de ses semblables.

Ce sont tout d’abord les veaux blessés trop aventureux qui requièrent son attention. Intuitivement, le garçon visualise l’anatomie des animaux et comprend de quelle manière ils peuvent être remis sur pattes, échappant ainsi à un abattage inévitable. Et cela fonctionne : les manipulations de Pierrounet font merveille, et l’adolescent, placé à 17 ans dans une ferme de Saint-Laurent, élargit le champ de ses interventions aux poulains, aux vaches et aux bœufs des exploitations voisines.

Des bêtes aux hommes, il n’y a qu’un pas. Pierrounet, dont la réputation grandit de mois en mois, le franchit en réduisant les entorses, luxations et fractures dont sont victimes les paysans du canton. Il réussit bien plus souvent qu’il ne manque son coup. Aussi, la clientèle vient parfois de fort loin pour solliciter le don de ce jeune paysan aux mains expertes qui se met spontanément au service des accidentés.

Portrait de Pierrounet d’après Pastel de Erignac. DR

Il n’avait pourtant jamais étudié l’anatomie. Simple dans ses manières, sobre de gestes et de paroles, il n’avait rien d’un charlatan. Pourtant, il n’avait pas d’égal pour mettre en place un membre démis, réduire une fracture, soigner entorses et foulures. Bien que le rhabilleur, comme on l’appelle ainsi sur le plateau de l’Aubrac, n’exige rien en échange de ses services, les dons spontanés affluent en remerciement d’une guérison souvent vitale pour des paysans réduits à une catastrophique inactivité. Un argent dont Pierrounet trouve rapidement l’usage : en 1852, victime d’un mauvais numéro lors du tirage au sort de conscription, le jeune homme est condamné à partir pour sept ans à l’armée comme le veut la loi. Grâce à l’argent économisé, il cède son numéro de conscrit à son frère en échange d’une confortable indemnité.

Devenu cantonnier

En 1856, âgé de 24 ans, Pierrounet abandonne le métier de paysan, trop prenant, pour celui de cantonnier dans la commune du Buisson (à 6 kilomètres de Saint-Laurent de Muret) activité qui lui laisse plus de temps pour s’occuper des patients qui affluent d’un peu partout. Ses appointements mensuels étaient de 60 francs avec deux mois de congés.

Parmi les habitants de la commune figure une certaine Marie-Rose Meissonnier, de Sinières, commune de Buisson. Pierre Brioude l’épouse le 21 mai 1863. De cette union naîtront sept enfants : cinq filles et deux garçons. Quelques mois après leur mariage, Pierrounet et sa femme partent s’installer à Nasbinals dans une modeste maison achetée avec les économies du couple.

Marie-Rose et Pierre Brioude devant leur maison. DR

C’est là, dans une petite pièce, que Pierrounet reçoit ses patients, parfois tôt le matin, souvent tard dans la soirée lorsqu’il a terminé son travail de cantonnier. Mais il lui arrive également d’intervenir dans des salles de café ou d’auberge, et même en pleine nature quand les circonstances le nécessitent.

D’une humeur inaltérable, d’un dévouement sans limites, il lui arrivait d’être tiré dix fois du sommeil en une seule nuit ou même d’opérer sur le lieu de son travail !

En dépit de ces dérangements, jamais il ne négligea pour autant un seul devoir de sa tâche.

Sa renommée était telle que ses patients venaient de cent kilomètres à la ronde, de tous les départements voisins, en diligence ou en charrette avant que le train ne s’arrête à Aumont Aubrac.

Le plus célèbre rebouteux du Massif central

Les années passent, et la réputation de Pierrounet ne se dément pas, portée par les commentaires élogieux des patients guéris comme nous le rappelle cet article : « Vous n’avez pas fait la route sans dépasser quelque charrette, un malade couché sur des sacs, de la paille, sans rencontrer quelque paysan au bras en écharpe ; peut-être même avez-vous accompli le voyage à côté d’une vieille patissante, ou d’un enfant dont on ne pouvait apaiser les pleurs ; tous allaient chez Pierrounet, avec qui il y a toujours de l’espoir, même quand le médecin a abandonné le malade » (L’Auvergnat de Paris, 18 novembre 1950)

Le 20 février 1881, Pierre Brioude est nommé à Nasbinals, cantonnier de service vicinal à charge d’entretenir la voie de Nasbinals à Marvejols. En 1893, Pierrounet travaille à temps plein comme rebouteux. Un journal de la Lozère disait de lui en 1898 : « Pierrounet est pour toute la contrée celui qui guérit, celui vers qui s’élève la supplication, monte l’espoir dernier des malades, celui devant l’obstinée confiance de toute une population fait appel des jugements les plus irrévocables. C’est à Pierrounet qu’ils s’adressent en dernier ressort et tous vous affirment que Pierrounet triomphe où le savant échoue » (François-Paul Raynal, L’Auvergnat de Paris, 8 octobre 1932). En 1898, Nasbinals ouvre sa première pharmacie.

On voit affluer dans ce village des éclopés venus de régions lointaines. Il en arrive même d’outre Atlantique : des expatriés revenus du… Canada et des États-Unis en quête d’une guérison. Pierrounet soigne désormais 20, 25, voire 30 clients par jour. Il faisait les affaires des commerçants de la ville, hôteliers et voituriers. Henri Pourrat a dit de Pierrounet : «Il fut une fortune pour Nasbinals, tant il y passait de monde pour le consulter ou se faire rhabiller par lui» (Les sorciers du Canton, Gallimard, 1933)

Nasbinals dans les années 1960. DR

 Des gens qu’il faut loger et nourrir. Grâce au rhabilleur, trois hôtels sont construits à Nasbinals, principalement pour accueillir ses patients, et un service de voitures à cheval est mis en place pour relier Nasbinals à la gare d’Aumont. On estime que de 1880 à 1907, 30 à 35 patients venaient le consulter tous les jours dans sa maison, ou sur les bords des routes, là où il travaillait ; un service de voitures à cheval avait même été mis en place depuis la gare d’Aumont, et l’hôtellerie à Nasbinals.

Devant sa maison, un mât est planté qui porte, à sa pointe, un écriteau : « Vive Monsieur Brioude » et sa clientèle achalande les auberges multipliées tenues par le gendre de Pierrounet, le fils de Pierrounet, etc.

Sur cette carte postale, voyez M. Batifol qui pose avec toute sa maisonnée pour ce que l’on appellerait aujourd’hui une publicité. D’ailleurs, il avait déjà compris que la renommée de son beau-père, Pierre Brioude dit Pierrounet, était une excellente façon de promouvoir son établissement.

La façade de l’Hôtel du levant à Nasbinals. DR

En 1897, il recevait 30 à 50 patients par jour comme nous le rappelle « Boubounelle » dans le Courrier d’Auvergne : « On ne saurait parler de Nasbinals sans mentionner le sympathique Pierrounet… Nous demandons la demeure de Pierrounet : c’eût été pour nous un crime de lèse-profession que de passer à Nasbinals sans aller voir et sans interviewer cet homme. D’ailleurs, l’accueil qu’il nous fait est celui d’une personne un peu timide, mais très polie, on pourrait dire un gentleman auvergnat.

Son premier coup d’œil est pour nos bras et nos jambes qui, heureusement, n’ont pas de mal. Nous lui disons le motif de notre visite. Il sourit, nous serre la main avec effusion, et, de bonne grâce, se prête à notre bavardage ; même il accepte de venir trinquer avec nous au café le plus proche. Pierrounet, de son vrai nom Pierre Brioude, est âgé de 65 ans. On lui en donnerait 50 tout au plus. Il a 1m.63 de taille ;  c’est un robuste montagnard, belle carrure, fortement charpenté, d’une force remarquable, figure douce et allongée porte le collier, comme dans la Lozère, agrémenté cependant d’une « barbiche, le tout très noir, à peine semé de quelques poils grisonnants., yeux bleus, pouces de dimension et de force légendaires, manières affables et simples, modeste et timide, aimant servir et pourtant désirant passer inaperçu, il est proprement vêtu d’un pantalon sombre et d’un gilet noir à manches. Pierrounet à six enfants, établis à Nasbinals, où certains sont maîtres d’hôtel.

Pour donner une idée de la réputation du rebouteux de Nasbinals, disons qu’il soigne chaque jour, de 30 à 50 personnes venues non seulement de la Lozère, de l’Aveyron et du Cantal, mais encore de tout le Midi et jusque de Paris, voire de Londres.

Ces personnes  amènent avec elles au moins un compagnon de voyage. Vous pensez si tout cela donne à Nasbinals de l’animation. Aussi bien Pierrounet est-il considéré comme « la fortune du pays »

Au moment où nous lui causons, il a déjà vu, depuis l’aube, neuf malades.

Ajoutons pour le faire connaître tout à fait qu’il est doué d’une mémoire quasi extraordinaire. C’est ainsi que, lorsque nous lui parlons de Saint-Flour, il nous rappelle le cas de cet enfant de notre ville, qui n’avait pas mangé, depuis plus d’un mois, un aliment solide, par suite de nous ne savons pas quel « dérangement » du gosier, et qui avala sa soupe, en présence de sa mère, dès que Pierrounet l’eut « arrangé ».

Pierre Brioude est cantonnier de profession, mais il a moins de temps à consacrer à ses routes qu’à ses malades, aujourd’hui il est en retraite.

Nous le remercions de son bienveillant accueil et nous serrons la main de ce bienfaiteur de l’humanité souffrante. »

Sa popularité le porte candidat au conseil municipal de sa commune, lors des élections de 1900.

DR

Démêlés avec la justice

A plusieurs reprises, il eut maille à partir avec la justice.

Le corps médical qui l’accusait d’exercice illégal de la médecine le fit comparaître en 1904 et 1905 devant le tribunal d’instance de Marvejols.

« A l’audience publique de 1re instance tenue pour les affaires de police correctionnelle le 6 juin 1905, entre le procureur de la République d’une part et Brioude Pierre dit Pierrounet, assisté de Me Bonnet de Paillerets, avocat, d’autre part, suivant exploit de Valentin, huissier à Nasbinals. Attendu que Brioude Pierre est traduit devant le tribunal correctionnel pour avoir exercé illégalement la médecine, etc., condamne Brioude à cent francs d’amende et aux dépens » (Registre du tribunal de Marvejols)

Une condamnation sans effet : soutenu par les Lozériens, le rebouteux n’interrompt pas ce qu’il considère comme une mission quasiment sacrée.

Pierre Brioude fut également convoqué par les éminents professeurs de la Faculté de Médecine de Montpellier. Reçu dans les prestigieux locaux par ces sommités, le rebouteux sort de son ample blouse de travail un agneau dont il luxe les membres dans un concert de craquements et de bêlements. La pauvre bête, désarticulée, git sur le sol, incapable du moindre mouvement. Pierrounet met alors médecins et chirurgiens au défi de remettre l’agneau sur pattes. « Impossible ! » déclarent doctement les scientifiques, drapés dans leurs certitudes. Pierrounet saisit alors l’animal et, en quelques manipulations, remet sur pied l’agneau qui, tout joyeux, se met à gambader dans l’amphithéâtre sous le regard stupéfait des médecins.

Marie-Augustine, fille de Marie-Rose, Marie-Rose (deuxième enfant), Pierrounet, et Madame Brioude. DR

Cependant les médecins expliquent que ce n’est pas autre chose que du massage, de la dextérité acquise en soignant les bêtes ; ils accordent qu’il peut se rendre maître d’une foulure, d’une entorse. Ses clients au contraire, lui confèrent des dons universels ; pas de maladies dont ils ne soient assurés qu’il doive triompher.

Basés sur la technique d’extension / contre-extension, les soins de Pierrounet nécessitent force et précision, mais aussi une mise en confiance dans laquelle le rebouteux excelle. Quant au doigté, Pierrounnet n’en manque pas, notamment dans ses deux pouces phénoménaux dont il se sert pour explorer les cavités osseuses. Il lui faut néanmoins de l’aide pour réduire certaines luxations et fractures. Des assistants appelés à la rescousse s’emploient à cette tâche. Parmi eux, la fille aînée de Pierrounet qui restera à son côté jusqu’à sa mort survenue le 8 mars 1907, d’une crise d’hypertension. Il avait 75 ans. Ses derniers mots dans un gémissement furent : « Mon Dieu ! bous ouffrisse ma bido et tout ço que aï » : Mon Dieu ! Je vous offre ma vie et tout ce que j’ai. Il s’éteint dans son village de Nasbinals où il a pratiquement toujours vécu.

Le meilleur éloge devant sa maison, à l’annonce de sa mort, fut la réaction des habitants : « De que faroù lou monde, aro que Pierrounet es mort ! : «Que va faire le monde, maintenant que Pierrounet est mort?». On vit une foule nombreuse assister à ses funérailles.

Un monument à sa gloire

Il fut décidé, avec le plein appui de la municipalité, d’élever un monument à l’enfant du pays. Sa réalisation fut confiée à Joseph Malet, originaire de Millau (1873-1946). Pour assurer son financement, une souscription fut ouverte dans l’Auvergnat de Paris à l’initiative de l’ancien sénateur de l’Aveyron Fabre.

Le buste de Pierrounet, sculpté par Malet, a été coulé dans l’établissement de fonte d’art de Joseph Malesset. Le socle de granit représentant une béquille suspendue à chaque angle a été réalisé sous la direction de Pierre Bouchard, maître maçon à Nasbinals. Le socle porte l’inscription «Hommage à Pierrounet». Le monument, initialement entouré d’une grille, a été érigé près de l’église, puis il a été déplacé sur un petit square situé près des routes de Marvejols et d’Aumont Aubrac.

Sur celui-ci on pouvait lire autrefois sur une plaque : «  A Pierrounet qui pendant cinquante ans remit en place les membres démis ou cassés des hommes et des animaux ».

Le monument. DR

Le monument à Pierrounet fut inauguré le 26 septembre 1909 lors d’une journée de fête populaire qui se déroula par un temps splendide. La Société d’Agriculture de la Lozère a retenu l’évènement dans ses Chroniques et Mélanges où un court article est consacré à Une statue au rebouteur Pierrounet :

«L’année dernière dans les Chroniques et Mélanges, p. 184, nous annoncions la mort du rebouteur Pierrounet. Le 26 septembre courant, on a inauguré, sur la place publique de Nasbinals, un monument destiné à commémorer la figure du légendaire rebouteur Lozérien.

Comme le rappelle Olivier Poujol : « Pierrounet porte au revers de son veston une médaille qui a souvent intrigué, car il ne reçut aucune décoration officielle de la part des autorités. Cette médaille est très probablement la médaille d’honneur du Touring Club de France que l’association nationale décerna à deux reprises à Pierre Brioude, cantonnier. D’ailleurs, M. Jean-François Valette, ancien notaire et délégué du TCF à Nasbinals, prit le premier la parole au nom du Touring Club de France lors de la cérémonie d’inauguration. Malet a sculpté le buste de Pierrounet d’après des documents photographiques. Sur des photographies, on le voit avec une médaille. » (L’œuvre du sculpteur Joseph Malet en Lozère, revue du Gévaudan, des Causses et Cévennes, n°49, premier semestre 2020).

DR

Pierrounet est représenté dans les dernières années de sa vie. Devant son buste, on songe au portrait brossé par Jean Ajalbert : «Il est vêtu bourgeoisement d’une veste de rase noire, son visage allongé et doux s’encadre d’une barbe taillée à la mode du pays; il garde demi-clos les yeux d’un bleu vague, l’air un peu d’un tranquille bedeau dont les cinquante ans se sont écoulés à servir le curé et à sonner les cloches» (En Auvergne, 1893).

Les représentants de l’État sont absents à cette inauguration d’un monument à un homme poursuivi par les médecins, cité à comparaître devant les tribunaux. La colère ou la moquerie des médecins s’exprime sur tout le territoire.

Les plâtres de Claude Peyrot et de Pierrounet du sculpteur Malet furent montrés au salon des Artistes Français, dans le Grand Palais, en 1909. A la mort du sculpteur, le plâtre de Pierrounet, conservé dans son atelier de la rue du Moulin-de-Beurre, près de la gare Montparnasse, fut donné par son fils, le docteur Malet, avec les plâtres de Claude Peyrot et de J.H. Fabre, à la ville de Millau qui accepta le don avec reconnaissance. Il est conservé à l’Hôtel de Pégayrolles où le musée de Millau a été installé.

On pouvait lire sous le buste exposé au Musée de Millau : « Par la pluie et par le soleil, que l’Aubrac fût sombre ou vermeil, la montagne fleurie ou enneigée, tout en restant cantonnier, il fut la providence des estropiés » (Souvenir, article inédit de Juliette Andrieu, Saint-Germain, Journal de Millau, 18 mars 2004).

Longtemps encore à Nasbinals, du haut de son piédestal de granit, « lou pétassaïre » continuera de narguer la science et les médecins.

Marc Parguel

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