Opinion

Mise au point d’Yvon Beaumont, conseiller municipal de la liste « Agir avec les Saint-Georgiens »

Il est enfin venu le temps de rétablir la vérité sur les comptes 2018 de la commune.

Souvenez-vous, le 13 mars 2020, jour de la clôture de la campagne électorale, un trac diffamatoire et calomnieux a été déposé dans vos boites aux lettres par la liste adverse (il s’appuyait sur l’article intitulé « Gérard Prêtre donne sa vérité sur la dette de Saint-Georges-de-Luzençon » paru le 11 mars 2020 dans millavois.com).

Ce tract déposé en catimini quelques heures avant la clôture de la campagne électorale me privait d’un droit de réponse légitime. Ce tract avait pour but de me faire passer pour un incompétent et de dénigrer les informations que j’avais communiquées dans la presse locale quelques jours plus tôt. L’ancien maire de la commune s’offusquait des chiffres annoncés qui remettaient en cause sa gestion de la commune depuis de nombreuses années.

Tous les chiffres annoncés dans la presse locale étaient exacts et la dette est bien là : un endettement global de la collectivité de 3 281 981 € soit 2 020 €/hab au 31/12/2018, un taux d’endettement de 151 % au 31/12/2018…

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Dans le cadre de la préparation du budget primitif 2020, j’ai pu prendre connaissance du compte administratif 2019. Les résultats 2019 ne sont pas si reluisants que ce que le sous-entendait notre ancien maire. Au 31/12/2019, l’endettement global de la collectivité est toujours de 2 905 435 € soit 1 747 €/hab avec un taux d’endettement de 143 %. Ce taux est 2 fois plus élevé que le taux moyen relevé dans les communes de taille similaire (71 %). La dette du budget « mairie » s’éteindra en 2036 si aucun autre emprunt ne vient proroger cette date ! Dans son tract, il évoque une maitrise de la dette. Est-ce de la malhonnêteté intellectuelle ? À vous d’en juger !

Après 24 ans de présence en mairie, notre ancien maire trouvait le village dynamique, attractif et accueillant. À vous d’en juger !

Il évoquait les nombreuses réalisations effectuées pendant ces 24 années de présence en mairie. Sont-elles toutes pertinentes ? À vous d’en juger !

Une cantine qui n’en a que le nom ; les plats ne sont pas préparés sur place. Un coût attribué à deux catastrophes naturelles difficilement chiffrable et vérifiable. Un système d’assainissement défaillant. Un projet d’aménagement des berges du Cernon discutable, controversé, ne faisant pas l’unanimité qui va entrainer la démolition de la chaussée de Paillès. Une dernière réalisation votée fin 2019 qui prête également à polémique : le nouveau vestiaire et son « club house » à 130 000 € pour la commune. Une perte de recettes fiscales de 11% due à la fermeture de la Société « La Fromagère ». Effectivement, cette usine avait été construite en zone inondable en 1991, même pas sur pilotis. Cette usine qui ferme, ce n’est pas qu’une perte de recettes fiscales, c’est également un lourd et triste bilan social avec la perte de quelque 130 emplois pour la commune.

S’est-on suffisamment battu en 2014 et 2015 pour conserver ces emplois ? Pourquoi n’a-t-on pas retenu les leçons du passé avec l’inondation de l’imprimerie Maury en 1992 et sa fermeture ? Pourquoi ne pas avoir pressenti une telle catastrophe en préparant et anticipant le déplacement de cette société sur un site de la commune plus approprié ?

Il me semblait nécessaire de faire cette mise au point pour rétablir, même tardivement (le confinement, la pandémie de Covid-19 et la crise sanitaire ne m’avaient pas permis de répondre plus tôt), la vérité sur les chiffres concernant l’état des finances locales 2018 que j’avais communiqués pendant la campagne électorale de mars 2020, mais également pour démontrer ma bonne foi.

Yvon Beaumont

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