Une petite croix en souvenir de Jules Paliès (Commune de Millau, vallée de la Dourbie)

Marc Parguel
Marc Parguel
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Une simple croix en ciment rappelle le souvenir de Jules Paliès disparu lors d’une promenade. © Marc Parguel

Bien connu des randonneurs qui se dirigent vers la Baume de Saint-Amans située dans les falaises du causse Noir en référence à la chapelle de Saint-Amans de Bouffiac qui apparaissait en bordure de la vallée de la Dourbie et qui fut rasée en 1968, une petite croix en ciment, peinte en blanc, mesurant environ 40 cm de hauteur, rappelle une disparition tragique qui eut lieu en cet endroit il y a plus de soixante-ans.

Cette croix, pour ceux qui ne connaissent pas son histoire, est appelée aussi « Croix du ravin de Saint-Amans de Bouffiac ».

Pour y accéder, il faut prendre avant le village de Longuiers, le vieux chemin de terre marquée par un panneau « D991 (la Dourbie) par le chemin des Mines » C’était autrefois que le chemin qu’empruntaient les habitants de Longuiers pour se rendre à l’église de Saint Amans de Bouffiac. Ce chemin est bien signalé, avec ses points jaunes, nous rappelant que nous sommes sur un circuit des sentiers de Pays. Sur notre droite, au-delà d’un champ cultivé, débute le ravin de Saint-Amans, puis en arrivant au bout du chemin, nous trouvons sur la gauche, le sentier des Mines.

Sur notre droite arrive le sentier Albert Austruy, avant d’attaquer la descente rapide dans le ravin de St Amans, délaisser le sentier et continuer sur la crête, tout droit (une trace commence à marquer), qui contourne un monticule rocheux. La petite croix est plantée à l’aplomb de la baume préhistorique de Saint-Amans dite « Grotte Constantini » marquée par ses fouilles archéologiques.

C’est à sa mémoire que fut érigée cette petite croix blanche fichée dans le rocher. © Anne-Marie Bullaert

Voici l’histoire liée à cette croix

Au cours d’une balade avec sa famille, le 10 juin 1962, aux environs de Longuiers, M. Jules Paliès disparut mystérieusement. Durant des semaines, d’importantes recherches furent organisées, chaque coin du Causse vu et revu, les fourrés ratissés, les avens visités. Pas le moindre indice, pas la moindre trace du disparu. Jamais personne ne le retrouva jusqu’au samedi 10 février 1968 où le jeune Jean Claude Esclassan, se promenant le long des corniches du causse Noir, au-dessus de la vallée de la Dourbie, découvrit en un lieu escarpé, au-dessus de Saint-Amans, un squelette humain.

Il alla aussitôt prévenir les gendarmes. Et, un moment après, gendarmes, pompiers, le docteur Bernard, M. le sous-préfet, M. le maire se rendirent sur les lieux. Immédiatement il vint à l’esprit de chacun l’idée que ce squelette pouvait être celui de M. Jules Paliès. Hypothèse qui devait se confirmer quand la famille reconnut les objets et vêtements trouvés auprès du squelette, dont une montre, une canne, un appareil de prothèse auditive, etc.… Ainsi se trouvait enfin résolue une énigme douloureuse.

 

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