La nouvelle était attendue, Madame la Maire a enfin trouvé un collaborateur en la personne d’un Directeur de Cabinet à sa mesure puisque le communiqué de presse qui l’annonce parle de « valeurs communes ». Effectivement, il semble que le parcours professionnel et politique de ce nouveau directeur ait été réalisé au sein d’instances ou de municipalités socialistes de la région. Dont acte.
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On peut souhaiter que sa présence et sa fonction soient de nature à éviter erreurs et bévues auxquelles Madame la Maire nous a habitués depuis son élection. D’après le communiqué de presse, ce nouveau directeur partage avec Madame le Maire : « un esprit d’ouverture qui met le citoyen au cœur de la cité ». Cette déclaration m’a conduit à rechercher ce qui, dans la première partie de la mandature Gazel, pouvait être pris en compte pour illustrer cette noble déclaration. J’avoue n’avoir rien trouvé de marquant, par contre, il semble, d’après les anciens adjoints et colistiers qui ont démissionné de leur mandat, que « l’esprit d’ouverture » manquait dans la relation de madame le Maire avec son équipe. Ce n’était pas le caprice d’une ou deux personnalités bridées dans leurs initiatives, car quatorze (14) démissions d’élus issus de sa liste cela ne se rencontre pas souvent, pour tout dire ce fut une première !
En parlant des erreurs de la municipalité Gazel, on peut rappeler au passage, pas la dernière, mais une des plus récentes, celle qui par délibération du 21 décembre 2023 a mis à disposition d’une association, loi de 1901, et pour la durée de vie de ladite association, un bien public à savoir le sol de 42 places de parking déjà existantes en bordure du quai Sully Chaliès. L’illégalité d’une telle décision a fait qu’elle a été censurée par le Préfet et qu’elle fait l’objet d’un recours devant le tribunal administratif de Toulouse.
Ajoutons à cette actualité la vente de la halle Viaduc à la Région pour 500.000 €. Tout un chacun pourra faire la comparaison entre cette vente d’un bâtiment neuf avec un sous-sol en partie vouté et un auditorium à ce prix alors que la Ville a payé le n°20 rue de la Capelle, une ruine que depuis on a tenté de camoufler avec de grands panneaux fleuris, 800.000 € plus les honoraires d’avocat et les frais de procédure, qui, en matière d’expropriation sont fixés par des textes spécifiques. Rappel au passage d’une autre bourde, l’indemnisation des propriétaires de terrains le long des falaises de la Pouncho d’Agast en contradiction totale avec les dispositions du Code civil. (voir mon article Millavois.com du 8/02/2023).
Il nous reste à connaître le coût exact du passage de la « Flamme olympique », opération pour laquelle nous sommes, parait-il, associés avec les villes de Sète et Montpellier. Il faut souhaiter que l’accord entre ces trois collectivités ait été conclu sur la base d’une prise en charge des frais au prorata du nombre d’habitants et non à égalité entre les trois communes, car une fois de plus ce serait un péché d’orgueil qui coûte cher !
L’avenir nous dira rapidement si le partage de « valeurs communes » entre le nouveau Directeur de Cabinet et Madame la Maire nous permet d’espérer plus de sagesse et de réflexions dans les décisions.
Me Jean-Louis ESPERCE
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