Nicolas Wohrel, adjoint à la culture, tient à saluer la mémoire d’André Oskola, décédé le vendredi 22 décembre à l’âge de 72 ans.
André Oskola a dirigé le cinéma « Les lumières de la ville » durant vingt-deux ans à partir de 1989, dans un premier temps en collaboration avec Yves Lebaron, puis seul. Venu dans la région pour participer à la lutte contre l’extension du camp militaire du Larzac, il avait choisi de rester et d’investir son esprit militant dans la culture et dans le cinéma en particulier. Il n’est sans doute pas exagéré de penser qu’il souhaitait par cela contribuer à ouvrir plus grand les fenêtres sur les autres et sur le monde.
Il obtient d’abord le label « art & essai » pour le cinéma de Millau, garantissant ainsi la qualité de la programmation et son accessibilité au plus grand nombre. À la fin des années 1990, il dirige la remise à neuf des trois salles et la création d’une quatrième permettant de porter la capacité du cinéma à 575 places. La fréquentation annuelle des « Lumières de la ville » passe ainsi de 40 000 à 80 000 spectateurs.
Ses actions ne se sont pas limitées à Millau et son rôle fut déterminant dans le nouvel essor du cinéma dans le département. En 1985, sept communes aveyronnaises seulement étaient pourvues de salles de projection. Sous son impulsion et grâce à son implication dans la programmation, Mur-de-Barrez, Réquista, Capdenac, Baraqueville, Rieupeyroux ou encore Decazeville firent progressivement la part belle au septième art.
Membre de la commission nationale de « Collège au cinéma », dont il était le coordinateur dans l’Aveyron, il est parvenu à inscrire le cinéma, et en particulier celui de Millau, dans une chaîne complète d’éducation à l’image. Il a contribué à la construction des dispositifs « Ecoles et cinéma » et « Lycéens au cinéma ». Il est également à l’initiative de la création de l’option Cinéma-audiovisuel du si justement nommé lycée public Jean-Vigo.
Nicolas Wöhrel
Adjoint à la Culture
