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Millau. Le combat continue pour les postiers de Millau

Après 39 jours de grève, les postiers de Millau poursuivent leur mouvement de grève. Malgré des avancées dans les négociations, la situation s’enlise et les deux parties n’arrivent pas à trouver un accord.

Vendredi 24 novembre, les postiers gréviste de Millau avaient donné rendez-vous à tous pour un rassemblement devant La Poste de Millau. À cette occasion, la Confédération Paysanne de l’Aveyron a remis des dons alimentaires aux grévistes, signe de leur soutien sans faille. Une solidarité venue de toute part que n’a pas manqué de souligner Céline Tabariès au micro, « sans vous tous, on ne tient pas, c’est grâce à vous, vos messages, votre présence, vos soutiens qu’on arrive à avancer, affirme la représentante syndicale qui concède qu’après 39 jours de grève, la situation est compliquée ». « Ce conflit a impacté nos vies professionnelles, familiales, nous n’avons plus de salaire depuis 39 jours, on vit conflit, on mange conflit, on se lève conflit » se désole-t-elle.

Toutefois, et malgré la lassitude et la fatigue qui se ressent dans les rangs des grévistes, le collectif est bien décidé à aller jusqu’au bout.

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La grève a commencé le 17 octobre, les postiers attendaient une médiation depuis le 20 octobre. Une modération a finalement débuté le 14 novembre dernier à Millau pour tenter de réinstaller le dialogue entre les deux parties. Puis une médiation à Rodez le 14 novembre, mais les deux tentatives ont échoué. En réponse, la poste a, selon les syndicats, « assigné huit grévistes au tribunal pour différents motifs, abus du droit de grève, blocage des sites… »

Une décision qui a impacté les négociations, puisque les grévistes avaient décidé de les suspendre tant que les assignations courraient. Elles ont finalement été retirées et les négociations ont repris. Les syndicats dénoncent pourtant « des négociations houleuses, dans lesquelles la poste reviendrait sans cesse sur les décisions et ferait perdre beaucoup de temps ».

Finalement, les postiers qui confient « avoir fait beaucoup de concessions pour avancer » ont été entendus sur les deux principales revendications, à savoir, la distribution des prospectus publicitaires et les emplois. Mais alors que les négociations touchaient à leur fin, la décision de la poste de réaliser une expérimentation unique dans le département, a remis le feu aux poudres.

Elle concerne deux personnes dans les bureaux chargées d’encadrer les postiers qui seraient désormais soumises à un rythme de travail sur quatre jours contre cinq pour les postiers. « Le fait qu’elles ne soient pas au même rythme de travail que nous pose problème, car quand elles ne sont pas là, il faut les remplacer » précise les syndicats qui ne comprennent pas que la poste décide d’une expérimentation à ce moment précis, « on n’est pas des cobayes, je pense que c’est une attitude revancharde », affirme Céline Tabariès.

La grève continue donc à a la poste de Millau. « Notre travail on l’aime, on veut avoir les moyens de servir les usagers correctement. Le service public doit être le même pour tous, et c’est pour ça aussi qu’on se bat », conclut la représentante syndicale.

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