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Auriac : un vrai livre d’histoire à ciel ouvert

Solidement ancré à quelques hectomètres de Saint-Rome-de-Tarn, l’ancien village d’Auriac n’en finit pas d’intéresser historiens, chercheurs ou chroniqueurs passionnés par ce site millénaire.

Dressés sur un rocher à pic, dominant la rive gauche du Tarn, « les châteaux d’Auriac » dont on remarque à l’extrémité sud-ouest du rocher une première base de tour ayant une dizaine de mètres de haut, presque carrée ; elle a été en partie abattue et rebâtie en retrait.

Du second château situé à l’extrémité opposée du rocher, il reste une haute muraille couronnée de créneaux. Dominées par ces deux imposantes ruines, les maisons à l’aspect du sud-ouest s’étagent sur le haut du rocher. Autrefois, beaucoup d’entre elles étaient englobées par un mur de ceinture dont le périmètre est marqué par le pied de la tour qu’on remarque à l’entrée du village.

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C’est là que tour à tour Louis Balsan, André Bonnefis, Jean Delmas, Jacques Bousquet, Maurice Chalhoub, ont gravi les ruelles, parcouru les ruines et les archives pour en retranscrire leurs investigations.

Sur son balcon dominant la vallée du Tarn. (DR)

Récemment, Alain Bernat signait un article sur la grange monastique méconnue du monastère de Sylvanès à Auriac (édité dans Cahiers d’archéologie aveyronnaise n°34). Dévoilant des photos inédites d’André Bonnefis, il commente l’installation de la grange et son développement depuis le XIIe siècle jusqu’en 1792 où « le bail à fermes de ces droits est adjugé par le Directoire de Saint-Affrique à Antoine Alric, ménager de Saint Rome-de-Tarn ».

Extrait du cadastre napoléonien 1825. (DR)

Parmi les échotiers enquêteurs, Ludovic Naudeau, journaliste, qui au cours d’une enquête sur la population de la France (article paru dans l’Illustration le 4 mai 1929), citait pour illustrer la désertification des campagnes le village d’Auriac, avec photo à la clé.

Vue du village quasi désertique en 1929. (DR)

Alors, en cette période de vacances caniculaires à souhait, pourquoi ne pas poursuivre la découverte livresque de ces arpents de territoire ? Aujourd’hui, en pleine renaissance avec des restaurations architecturales réussies, il n’en finit pas vivre et d’ajouter de nouvelles pages à sa luxuriante histoire à ciel ouvert.

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