Ce dimanche 23 juillet, l’abbaye de Sylvanès sera à nouveau l’écrin de deux concerts d’exception, le premier à 17 h révélera le très beau Requiem de Donizetti, jouée très rarement, alors que le deuxième « The Emidy Project » offrira à 21h un voyage fascinant et poétique aux sonorités classiques, africaines et sud-américaines.
A 17h, en l’abbatiale, Bernard Tétu dirigera la rare partition du Requiem de Gaetano Donizetti dans une version pour solistes, chœur, piano 4 mains et timbales, adaptée par Christophe Larrieu. Bien que souvent oubliées, les œuvres religieuses de Donizetti démontrent un intérêt unique et méritent d’être redécouvertes. Ce Requiem, dédié à Vincenzo Bellini, son ami et rival sur la scène lyrique, est une œuvre ambitieuse et théâtrale, mêlant influences classiques et romantiques. Au chœur, constitué d’une quarantaine de choristes amateurs en résidence à l’abbaye depuis le 17 juillet, se joindront les solistes Anne Calloni, Gaëlle Mallada, Pierre-Antoine Chaumien et Jean-Christophe Fillol.
Changement de décor et d’ambiance le soir dans l’aire du cloître à 21h avec le programme « The Emidy Project ». Six merveilleux artistes (musiciens, danseur, narrateur) seront sur scène pour présenter cette création exceptionnelle construite autour de la vie extraordinaire de Joseph Antonio Emidy, figure fascinante du 18e siècle, esclave d’origine guinéen, violoniste virtuose, qui a traversé l’Atlantique et vécu sur trois continents : l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Europe.
À travers un livret écrit par Tunde Jegede qui reprend les traces des voyages et les carnets que Emidy lui-même a laissés lors de la toute dernière période de sa vie, The Emidy Project dresse un tableau de la confrontation des mondes et des cultures, de l’esclavage et du racisme, à travers la danse et les musiques tant « savantes » que traditionnelles. Autour de la voix et flûtes de Diana Baroni, kora, vihuela, arpegionne, percussions, violoncelle… dessinent l’univers sonore de cette superbe création qui mobilise par son message humanitaire et universel !
Article original publié sur Millavois.com • Monts, Rance et Rougier
