Du 5 au 27 avril, Gilles Bertrand expose 31 photos prises quelques mois après l’incendie de Mostuéjouls à la galerie Le Salon. À l’occasion du vernissage, vendredi 7 avril, le photographe a expliqué sa démarche et a présenté son travail aux nombreuses personnes venues le découvrir.
« Je ne cache pas que je suis très attiré par les lieux qui ont de la souffrance, là où il y a eu des chocs, des chaos et qu’on est en train de soigner », explique Gille Bertrand qui après avoir hésité et s’être questionné sur sa légitimité à pénétrer dans cette forêt brûlée, citadelle presque sacrée, y passera finalement 150 heures.
« Je suis entré par une fissure entre deux rochers, quand j’arrive, un arbre est couché au sol, c’est un crocodile », confie le photographe qui avoue que cette rencontre lui a permis de s’introduire dans cet univers.
À partir de cet instant, point de départ d’une expérience marquante, il verra des créatures qu’il immortalisera et imaginera même grâce à des murets, des cercles de pierres et autres témoins du passé aujourd’hui mis à nu, ce que fut le paysage pastoral. « Ce sont des choses puissantes qui me passionnent à découvrir », raconte Gilles Bertrand devant une assemblée attentive et parfois très émue.
Tout au long de son parcours, une question lui revient sans cesse à l’esprit « pourquoi manque-t-on autant de respect et de sagesse envers la nature et même envers les gens qui nous entourent ? » Cette interrogation le portera et le guidera à travers l’espace brûlé sur le causse de Sauveterre d’où a surgi un monde minéral à découvrir sur dibond à la galerie la Salon jusqu’au 27 avril.
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