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Millau. Le scénario final de la piétonnisation se profile

On n’a jamais été aussi près de la version finale de la piétonnisation. Cette dernière va être mise en place définitivement et le nouveau schéma présenté par la maire de Millau ce 11 octobre à la faveur d’une conférence de presse sera celui des prochains mois et même des prochaines années avec certainement quelques nuances.

« Il n’est peut-être pas définitif, il y a toujours des aménagements à faire et peut-être qu’il y aura encore des améliorations à apporter, mais nous ne sommes plus sur une phase d’expérimentation, ce format a vraiment vocation à s’inscrire dans la durée ». C’est par ces mots qu’Emmanuelle Gazel a commencé la présentation à la presse de la nouvelle carte de la piétonnisation. Du moins, la dernière version.

La maire de Millau a rappelé que pour en arriver là, il y avait eu plusieurs phases d’expérimentation et de concertation avec les riverains, les commerçants, environ 300 contributions de citoyens, ainsi que l’analyse des données « plus factuelles » de « Mytraffic » et des retours des services techniques de la Ville.

Selon la maire de Millau, on arrive ainsi à « un scénario de consensus sans perdre le sens de ce que l’équipe municipale voulait et va mettre en place, c’est-à-dire un centre-ville avec une meilleure qualité de vie, moins de pollution, moins d’espace pour les voitures et donc plus d’espace dédié à la vie et qui va dans le sens de l’engagement pour l’urgence climatique ».

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« On a eu des engueulades, des propositions, mais aussi plein d’encouragements, j’ai vu beaucoup de personnes qui m’ont dit « surtout ne lâchez pas », c’est le sens de l’histoire, toutes les villes vont vers plus de piétonnisation, Millau ne doit pas rester à part de cette dynamique », a déclaré Emmanuelle Gazel avant de laisser Yannick Douls, conseiller municipal délégué aux mobilités, présenter la nouvelle carte.

Le poisson partagé en deux

Comme annoncé la veille lors du dernier rendez-vous avec les commerçants, les deux grands changements concernent d’une part la réouverture à la circulation du boulevard Sadi Carnot et d’une partie du boulevard de Bonald et d’autre part, la suppression totale des blocs en béton et des barrières. Les places de stationnement seront supprimées d’un côté du boulevard de Bonald.

Le « poisson », le centre ancien de Millau (coloré en vert sur la carte) sera partagé en deux zones : l’une exclusivement piétonne, l’autre limitée à 20 km/h avec priorités respectives aux piétons et aux mobilités douces, définie comme une zone de rencontre. Dans la zone dédiée aux piétons, seules les rares personnes possédant des garages auront le droit de circuler ainsi que les livreurs de 6h à 10h.

Les entrées et sorties de zone seront matérialisées par des panneaux bleus et du mobilier urbain ou des végétaux qui indiqueront la zone piétonne tout en laissant le passage pour les secours. Les conducteurs tête en l’air ou imprudents risquent 4 points et 135 euros d’amende s’ils passent les panneaux.

Pour se rendre en zone piétonne, les personnes à mobilité réduite pourront stationner sur les places GIC/GIG ou sur les places bleues à proximité.

30 km/h partout en ville ?

La place de la Capelle et la place Foch demeurent piétonnes ainsi que la rue Clausel de Coussergues qui, dans un avenir plus lointain, pourrait être aménagée et voir la chaussée être mise au même niveau que les trottoirs. L’ensemble de la piétonnisation sera mis en place progressivement dès les prochains jours pour être effective vers la fin du mois d’octobre. Les travaux lourds, qui demandent des budgets plus importants, seront eux étalés dans le temps, la maire rappelant « être soumise à des contraintes financières et faire avec ce qu’elle a ».

Avant la fin du mandat, l’ensemble de la ville (à quelques exceptions près) pourrait passer à 30 km/h, une volonté en faveur de l’écologie affichée et assumée par l’équipe municipale qui suit sa feuille de route : « nous avons fait preuve d’écoute, s’il faut apporter des modifications nous le ferons, mais l’idée c’est d’arrêter de changer, c’est que les gens aient le temps de s’approprier ce nouveau schéma de circulation et de vivre avec ».

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