Millau. Une nouvelle saison dédiée à Simone Cassan à la Guinguette du Chayran
Avec le retour des autorisations de concert, l’association « l’Atelier du Poète » est heureuse de rouvrir les portes de la Guinguette. Certes, le Covid fut une épreuve pour les musiciens et le fidèle public de cet établissement, mais le plus dur fut la récente disparition de l’âme de ces lieux, Simone Cassan, qui nous a tous laissés orphelins.
Elle, grâce à qui l’organisation, les incontournables paperasseries et les démarches administratives se faisaient avec une désarmante facilité, offrait également une qualité d’accueil incomparable avec son dynamisme et la gentillesse de son sourire inoubliable. La Guinguette lui doit tant !
Difficile de trouver le courage de reprendre les concerts : mais en hommage au désir indéfectible de Simone de faire vivre ce lieu, Pierre le Quément, son époux, artiste plasticien et programmateur des concerts, ainsi que tous les membres de l’association ont eu à cœur de reprendre le flambeau et de redistribuer les tâches afin d’entamer cette nouvelle saison qui lui est dédiée. Tous les musiciens et complices des années passées ont également répondu présent pour faire revivre la programmation toujours exigeante de cette magnifique scène du bord de Tarn.
Pour entamer cette série de concerts, c’est Michel Marre, l’ami de toujours, qui viendra vous présenter son long métrage « Mes films de voyage en musique » le dimanche 4 juillet.
« Le jazz est sans doute la musique du 20e siècle, celle qui aura connu le plus de créativité et nourri nombre de musiciens de toutes générations. Les années 70, furent une date charnière des apports ethniques dans cette musique, à l’instar de John Coltrane et son retour à l’Afrique et à l’Inde, ou encore Don Cherry et Archie Shepp. A cette époque-là, je créais le groupe Cossi Anatz (comment allez-vous en OC) fusion Afro-Jazz-Occitan, autour de rythmes traditionnels et de mélodies modales. Puis ce fut Sardanajazz en Catalogne, Mamaliga Blues en Roumanie, Trobar sur les troubadours avec Jean Maria Carlotti, Gavachs avec des percussions du Rajasthan, et aussi d’autres créations en Bretagne, Haïti, Kirghystan, Sibérie… » (M. Marre).
En attendant que la tombée de la nuit offre de bonnes conditions à cette projection, Michel Marre, accompagné de ses talentueux complices, Tom Carrière au piano, Tony Margaléjo à la basse et Patrick Héral à la batterie (en remplacement de Joël Allouche, exceptionnellement indisponible), offrira une première partie totalement improvisée – normal, c’est du jazz !
Nous savons que le public toujours fidèle sera au rendez-vous, mais attention, précautions sanitaires obligent, les places sont limitées et le port du masque sera obligatoire. N’arrivez donc pas trop tard.
Prochains concerts dimanche 1er août avec Fethi Tabet, dimanche 15 août avec Be Why, et dimanche 29 août avec un groupe de Jazz-Salsa.
