Politique

Millau 1. « Un programme cousu main » pour le binôme Esther Chureau / Jean-Dominique Gonzales

Ce mercredi matin, c’est au café de la Perle à Millau que le tandem Jean-Dominique Gonzales et Esther Chureau, accompagné du remplaçant Julien Viader (Chantal Pascal était absente), tenait sa dernière conférence de presse avant le premier tour des élections départementales, pour lesquelles ils sont engagés sur le canton de Millau 1.

L’occasion pour Jean-Dominique Gonzales de replacer le curseur politique entre les différentes listes. « Cela fait plusieurs fois que j’entends une des listes de gauche dire qu’elle est seule à porter les valeurs de gauche. J’ai envie de leur dire qu’ils n’ont pas le monopole de la gauche », peste-t-il en paraphrasant un ancien président de la République.

Avant de rappeler qu’en tant que conseiller départemental sortant, il fait partie depuis 17 ans du groupe socialiste et républicain.

« J’ai défendu les valeurs de gauche et surtout les valeurs humanistes et progressistes du département avec de nombreuses interventions, assure le conseiller sortant. Je porte des valeurs de gauche depuis de nombreuses années sur Millau en ayant notamment été adjoint de Guy Durand ».

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J’étais présent par exemple à la manifestation de dimanche contre les lois liberticides et j’étais le seul élu. Je n’ai vu personne d’une autre liste ni d’élus de la mairie. Ni de droite ni de gauche. » Jean-Dominique Gonzales

Les maltraitances parmi les 12 priorités du programme

Cette mise au point effectuée, les candidats ont ensuite voulu mettre l’accent sur deux priorités de leur programme.

Le premier concerne le problème des maltraitances faites aux femmes. « Le conseil départemental a une compétence concernant l’enfance en danger, rappelle Jean-Dominique Gonzales. Dans ces familles où l’enfant est en danger, on sait que très souvent les femmes peuvent l’être aussi. Le conseil départemental devrait mettre en place une sorte d’airbag quand une femme est en danger par rapport à son conjoint. Il est important que le département joue un rôle de protection des ces femmes. »

En soulignant que des lieux de mise en protection existent déjà à Millau (le Logis Millavois), et que le département accueille des femmes et des enfants au château de Floyrac (Onet-le-Château), le candidat explique : « l’idée serait que le conseil départemental fasse une coordination entre les différents services pour traiter les situations complexes. Ce que le département fait pour les enfants, il doit le faire pour les femmes en danger. »

Toujours dans le domaine social, le psychiatre qu’il est a voulu mettre en avant le problème de la maltraitance scolaire. « Actuellement, 40 % des jeunes qu’on voit en hospitalisation ont moins de 21 ans. On a une recrudescence de plus de 50 % des adolescents en consultation, affirme-t-il. Ce que l’on repère dans les entretiens, c’est qu’une des fragilités qui existent chez ces jeunes en situation d’insécurité c’est qu’il y a toujours eu un moment donné une maltraitance scolaire ». Des maltraitances qui peuvent commencer en primaire, mais que l’on observerait surtout au collège. « Ces gens maltraités à 12 ou 13 ans peuvent décompenser à 35 ans par une tentative de suicide voire même un suicide ou des dépressions graves toute leur vie. Le département a des services qui peuvent faire des coordinations et aussi des politiques de prévention au sein des établissements », assure Jean-Dominique Gonzales.

« Viala pourrait être loin du compte »

Questionnés sur le faible intérêt des électeurs pour les élections départementales et régionales des 20 et 27 juin, un constat qui pourrait leur jouer des tours, les candidats se veulent optimistes. « On se s’attend pas à des taux de participation importants, mais les gens qui vont voter savent pour qui ils vont voter, assure Jean-Dominique Gonzales. Ils vont voter en fonction des connaissances des gens, en fonction des professions de foi et en fonction des gens qu’ils apprécient. Notre équipe est une équipe de gens connus, dans différents domaines, et qui ont de l’expertise. »

« Les conseils départementaux et régionaux ne sont pas très bien perçus par la population, et les gens n’ont pas l’impression de voter pour un exécutif, pense pour sa part Julien Viader. Nous, on a fait une campagne artisanale, avec un programme cousu main. Il y a deux binômes qui ont fait des campagnes départementales, nous, on a fait une campagne de canton. Les gens ne veulent pas un programme généralisé. »

« D’autres candidats en Aveyron on fait des programmes pour leur canton, et avec eux on est déjà en lien pour préparer le troisième tour, conclut Jean-Dominique Gonzales. Il pourrait y avoir des surprises, et Viala pourrait être loin du compte… »

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