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Millau. Les enseignants déterminés à poursuivre la grève

En cette journée d’action nationale contre la réforme des retraites, une quinzaine d’enseignants se sont réunis ce matin devant le collège Marcel Aymard. Une mise en bouche avant de rejoindre syndicats et Gilets jaunes à midi et de partir pour la manifestation départementale prévue cet après-midi à Rodez.

Aux enseignants du collège (ils étaient 21 grévistes sur 51 qui travaillaient aujourd’hui, contre 38 grévistes sur 55 le 5 décembre), sont venus s’ajouter quelques collègues du lycée Jean Vigo, en grève contre la réforme des retraites et celle du baccalauréat.

« Nous sommes en grève depuis le 5 décembre parce que la réforme des retraites voulue par le gouvernement engage une régression sociale inacceptable », assure Gaëlle Brient (Sud Education), enseignante au collège Marcel Aymard.

Et de lister les différents points d’achoppement : « Une baisse drastique du montant de toutes les retraites (20 à 30 %) en calculant le montant des pensions sur l’ensemble de la carrière », « la fin de la garantie du montant des pensions, qui varierait chaque année en fonction du nombre de bénéficiaires puisqu’on y consacrera une part définitivement fixe », « un âge de retraite repoussé au-delà de 62 ans par l’instauration d’un âge pivot de 64 ans, voire davantage, qui forcerait les salariés à travailler plus longtemps sous peine d’une décote », « l’accentuation des inégalités femmes-hommes puisque les femmes sont moins payées que les hommes et ont des carrières hachées par les congés de maternité et le temps partiel », ou encore « l’abandon de toute forme de solidarité pour inciter ceux qui le pourraient à s’engager dans une épargne personnelle auprès des banques et drainer des milliards d’euros vers le système financier et la spéculation. »

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« Parce que la retraite est notre bien commun, issu du pacte social de la Libération pour lequel nos ainés se sont battus, tous ensemble nous nous battrons pour la conserver aux générations futures », assurent les manifestants.

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