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Millau. Vitrine d’Arlabosse : le voile s’est levé sur le « Jeu d’Eole »

C’est à chaque fois un voyage dans l’espace et dans le temps que nous présente la maison Henri Arlabosse, sur le boulevard Sadi Carnot, au soir du 24 décembre.

En effet, c’est à 17 heures aujourd’hui que le magasin de tissus a levé le voile sur la vitrine de cette année intitulée : « Jeu d’Eole », un thème consacré au vent, et aux disciplines sportives liées à celui-ci.

Encore une fois, cette vitrine s’ouvre comme une fenêtre sur un monde imaginaire ou des personnages découpés dans du carton et soigneusement peints à la main vont et viennent, s’animent au rythme de l’océan sur une musique familière au thème consacré.

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Car ici, on utilise tout ce que l’on trouve dans la remise du magasin pour donner l’impression, avec du fil transparent que les cerfs volants naviguent dans les airs. Cette vitrine émerveillera petits et grands, c’est en quelque sorte, les Galeries Lafayette, version Millau.

On ne peut que louer le travail, fruit de toute une équipe qui fabrique elle-même les éléments du décor, les personnages, les animations, dans la continuité de celle qu’Henri Arlabosse a lancé il y a plus de cent ans. Celle-ci n’a pas compté son temps de travail pour offrir quelques minutes de plaisir visuel aux Millavois.

 

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#Millau Le voile s’est levé sur la vitrine de la Maison Arlabosse 😍💨

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Une institution

Les vitrines de Noël réalisées par la Maison Arlabosse remonteraient en 1901, date de la création du magasin spécialisé dans la vente de tissu et de linge de maison.

Henri Arlabosse proposait alors ses nouveautés avec dix de ses confrères à Millau, en 1907.
Son en-tête commercial de 1903 mentionnait « Rien que des nouveautés maison de confiance et de bon marché ».

Ces magasins de textiles proposaient : draperies, toiles, tissus, nouveautés, lainages, taffetas, mousseline…ainsi que des rideaux et tapis.

A cette époque, nombreux étaient les commerçants à se prêter au jeu des vitrines animées. C’était une manière d’exprimer leur métier, de mettre en valeur leur profession. Ce n’est qu’en temps de guerre que la vitrine n’a pas vu le jour.

Comme le rappelait Georges Girard : « Inspirés toujours d’un fait saillant de l’actualité, que de thèmes ont été abordés durant ces cinquante dernières années ! les progrès de la technique ont permis d’introduire l’animation et l’illumination dans chacun des tableaux présentés, réalisés uniquement par un judicieux assemblage des couleurs chatoyantes des tissus de la maison. »

A Noel 1948, la vitrine s’intitulait « sur un marché persan ». En costume du pays, Ali Baba et Aladin, le charmeur de serpent et le passager sur le miraculeux tapis volant flottant sous le ciel étoilé créent le dépaysement et transportent inévitablement les badauds au pays des mille et une nuits…

Ce qui était jadis, la règle chez tous les commerçants de la ville a disparu et n’est resté que chez cette enseigne aux charmes surannés. Comme d’autres, le neveu d’Henri Arlabosse, IIIe du nom aurait pu jeter la tradition aux oubliettes et se contenter d’un Père Noël ou d’un sapin à l’entrée, mais il n’en est rien, aux grands plaisirs des yeux des petits et des grands.

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