Après Onet-le-Château en 2016, c’est à Millau, à la Jas du Camper, que se sont réunis ce vendredi soir les sympathisants socialistes aveyronnais à l’occasion de la traditionnelle Fête de la Rose.
L’invitée d’honneur n’était autre que Carole Delga, présidente de la région Occitanie et ancienne Secrétaire d’Etat sous le gouvernement Valls.

Un moment convivial d’échanges et de discussions, en pleine campagne pour l’élection du prochain Premier secrétaire du Parti socialiste. Un match à quatre dont les potentielles femmes candidates se sont exclues d’elles-mêmes : « Il n’y a pas de femme parce que nous ne l’avons pas souhaité, a souligné Carole Delga. Moi-même, je pense être plus utile à la Région qu’à la tête d’un parti ».

Ce qui ne l’empêche pas de faire entendre sa voix et de glisser quelques recommandations. « Les valeurs socialistes sont toujours utiles et elles ont un avenir, assure-t-elle. Nous voulons une opposition de gauche responsable, une gauche qui aspire au progrès social, à la transformation et qui est capable de gouverner ». « Nous avons objectivement tous les atouts pour réussir, si l’on arrive à faire un parti plus décentralisé, plus à l’écoute, plus rassembleur. Nous avons besoin de dialoguer avec toutes les forces de la gauche. Car nous avons un gouvernement qui n’est pas de gauche, il faut être bien clair. »
Et de fustiger la baisse des dotations aux collectivités territoriales promise par le gouvernement Macron. « En Région Occitanie, cela représente environ 50 millions, explique-t-elle. On nous demande de faire plus en ayant moins. Or 50 millions, c’est par exemple un lycée non construit et 15 salles des fêtes non rénovées, ce n’est pas neutre ! ».

En ce qui concerne la baisse prévue du nombre de fonctionnaire, là aussi la présidente de la Région Occitanie monte au créneau : « Si on défend le maintien du nombre de fonctionnaire, ce n’est pas par idéologie sectaire, c’est parce que nous en avons besoin ! ». Et au sujet des migrants, elle a assuré « qu’il est faux de penser qu’ils viennent en France pour profiter du système social. Les migrants, la vie ne leur fait profiter de rien ! », appelant la société française à les accueillir avec dignité et à respecter leur souffrance.
« Nous avons besoin de gauche, a-t-elle affirmé. Car l’illusion macroniste est dépassée ! ».
En fin d’intervention, Carole Delga a appelé de ses vœux « le développement d’une nouvelle démocratie citoyenne, en donnant la voix aux territoires et être dans une dynamique collective ». A cet effet, une newsletter par exemple va être mise en place au niveau régional.
La soirée s’est terminée par un apéritif et un buffet musical, animé par le groupe « Sully Two » de Michel Mora et Stéphane Carlucci.