Dans un communiqué ce vendredi 7 juin, la préfecture aveyronnaise indiquait à la communauté musulmane locale, les règles à respecter pour les célébrations de l’Aïd-el-Kébir. Elle précisait notamment les dispositions réglementaires en vigueur pour les abattages rituels indiquant aux concernés les abattoirs agréés dans le département.
Mustapha Kechkech, président de la communauté musulmane millavoise se dit toutefois surpris de ce communiqué. Il explique « avoir eu une réunion en préfecture il y a quelques jours » à laquelle « les représentants des abattoirs n’auraient pas participé » et être à l’heure actuelle « sans solution pour les sacrifices qui doivent avoir lieu pour la fête du 16 juin ».
« Nous sommes des citoyens français de confession musulmane et nous souhaitons respecter les lois de la République, explique Mustapha Kechkech qui détaille : « l’abattoir de Rodez est complet et ne prend plus de bêtes, celui de Saint-Affrique n’a pas l’agrément et celui de Capdenac ne tue pas les bêtes selon notre rituel, et nécessite un utilitaire frigorifique au vu de la distance ».
Ainsi selon le représentant, la communauté locale serait « dans une impasse » à une semaine de la traditionnelle fête de l’Aïd. « L’État doit nous apporter une solution pour qu’on puisse pratiquer nos fêtes religieuses dans la légalité, pas seulement nous menacer de sanctions, or, dans le département, il n’y en a aucune », déplore-t-il.
Le président de la Mosquée « ne souhaite pas créer une polémique sur le sujet », mais bien « alerter les pouvoirs publics sur la situation à quelques jours de la fête de l’Aïd ». Elle doit se tenir dimanche 16 juin à la Mosquée de Millau et à la salle de la Menuiserie prêtée par la Ville pour l’occasion, la Mosquée étant devenue trop petite.
Mustafa Kechkech espère malgré tout « qu’elle réunira les fidèles et l’ensemble de la communauté musulmane pour une journée de partage et de convivialité autour de leurs traditions ».