Ce fut une belle inauguration avec la présence d’un député européen qui avait abandonné pour l’événement la quiétude de sa retraite dorée ! Pour une fois, l’équipe municipale pouvait présenter une réalisation qui n’était pas un héritage de ses prédécesseurs. Le projet a été imaginé, pensé, étudié et réalisé et restera sans contestation au crédit de l’équipe de Mme Gazel.
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La rue Clausel de Coussergues qui relie la place des Halles à la place Foch a donc fait l’objet de travaux importants sur une centaine de mètres, travaux à vocation écologique pour un coût de 250.000 €. On a décaissé la chaussée entre les trottoirs pour permettre une évacuation des eaux de pluie par infiltration et éviter le ruissellement et le rejet à l’égout. Ces terrassements se sont accompagnés de la réalisation de massifs floraux balisés par des petits piquets en bois (de la région ?) avec plantation de six arbres. Cette nouvelle disposition des lieux conduit les véhicules de passage à un petit gymkhana sans inconvénient pour les véhicules légers, mais qui se révélera plus délicat lorsqu’il s’agira de poids lourds, déménagements ou autres.
Pour ce qui est de l’implantation traditionnelle des commerçants ambulants qui installent leur pratique le vendredi, le premier essai ne fut pas une réussite. Curieuse idée que de leur imposer de s’installer dos à dos en obligeant la clientèle à choisir un trottoir ou l’autre pour se rendre de la halle à la place Foch. Ceci a été corrigé et le chaland peut à nouveau déambuler, comme autrefois, entre les étals.
Pour compléter ces réalisations, on a implanté des bancs qui, agréables à l’œil, ont une assise d’un inconfort remarquable et dont au moins deux d’entre eux qui offrent l’appui d’un dossier, ont pour vocation en raison de leur positionnement, d’obliger ceux qui les utilisent à regarder à deux mètres la façade de l’immeuble qui borde la rue.
Il me semble que ces dossiers seraient mieux placés sur la partie en retour permettant à l’utilisateur d’avoir une vue d’ensemble sur la rue dans sa nouvelle configuration. C’est un avis que j’ai entendu de quelques Millavois déambulant dans le quartier qui se sont étonnés de cette situation et de l’inconfort de l’assise.
Alors esthétiques et inconfortables ces bancs ont une autre particularité ils viennent, parait-il de Hollande ! Ils sont de plus en bois exotique, des bois venus d’Afrique ou d’ailleurs et ont coûté d’après les informations qui circulent autour de 23.000 € !
Pour un chantier à vocation écologique, très coûteux, la Hollande et le bois exotique bravo pour : « l’empreinte carbone » dont on ne cesse de nous dire tant de mal ! Consolons-nous en nous souvenant que : « l’enfer est pavé de bonnes intentions ! »
Me Jean-Louis ESPERCE
