Opinion

Jean-François Rousset : « Un accès à l’IVG facilité grâce à l’hôpital commun »

Lundi 4 mars 2024, nous sommes 780 parlementaires à avoir voté l’inscription de l’Interruption volontaire de grossesses (IVG) dans notre Constitution. Ce vote fait honneur à la liberté des femmes et aux valeurs de la France. Six ans après que Simone Veil est entrée au Panthéon, voilà enfin la ligne d’arrivée de ce grand combat.

Enfin, presque… car cette ligne d’arrivée doit aussi être le point de départ d’une remise à plat de notre système de santé. En effet, l’IVG est un exemple typique de la nécessité, au-delà du droit, de garantir un accès effectif à la santé.

Aujourd’hui, seuls Toulouse et Montpellier ou Rodez prennent en charge l’IVG chirurgicale jusqu’à 14 semaines. Dans le sud Aveyron, le centre hospitalier de Millau  le prend en charge jusqu’à 12 semaines. Enfin pour ce qui est des IVG dites médicamenteuses, soit jusqu’à 7 semaines, seule une poignée de médecins et sages-femmes aveyronnais les y accompagnent, notamment pour des raisons réglementaires qui sont en passe d’être révisées.

C’est pourquoi l’arrivée de l’hôpital commun doit incarner un changement de braquet. Dans le sud Aveyron où l’hôpital commun sera demain le centre névralgique de l’offre de santé, l’accès à l’IVG doit être exemplaire. À l’échelle du sud Aveyron, la construction de l’hôpital commun doit traduire cette montée en gamme. Car en ma qualité de chirurgien retraité, je veux encore ici le marteler : la qualité de l’offre de soins ne dépend pas de la distance entre notre domicile et notre Hôpital.

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Certes la proximité géographique est un élément facilitateur, mais, sur les prises en charge en urgence, ce qui compte c’est d’abord la qualité des infrastructures et des soignants qui l’entoure (infirmiers, médecins, spécialistes). L’IVG a été élevée au rang de droit constitutionnel, nous devons en faire un exemple de droit effectif.

Jean-François Rousset,
député de l’Aveyron

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