Saint-Affrique 0-0 Millau. Et la montagne accoucha d’une souris. Comme d’habitude pourrait-on dire. Pour ce match en retard de la dixième journée déjà reporté deux fois, les clubs voisins du Sud Aveyron se retrouvaient au titre du match aller samedi 17 février à Saint-Affrique.
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Dans un stade bien garni dans lequel un bon nombre de Millavois avaient pris place pour soutenir les leurs, les acteurs ont sans doute laissé l’enjeu prendre le pas sur le jeu, peu aidés par un arbitre très pointilleux. M. Belgacem avait peut-être reçu des consignes, une chose est sûre, il pouvait repartir avec le prix de « l’homme du match ». Il a parfaitement tenu la rencontre, parfois sans doute trop. Il a tout sifflé. Chaque geste, chaque contact. Tout. Résultat, une impression de jeu très haché, des séquences de jeu entrecoupées et une succession de phases de coups de pied arrêtés.
Côté jeu, chaque équipe a eu du mal à poser le ballon au sol et en produire, la faute à une pelouse très compliquée pour la pratique du football. Entre tout cela, quelques occasions de part et d’autre à se mettre sous la dent malgré tout. On a très vite compris que le match se jouerait à un détail, ou pas…
Les visiteurs ont posé la première banderille à la sortie du premier quart d’heure de jeu par Amara Soumah d’une frappe des 25 m en pivot, non cadrée, mais dangereuse. Pierre Morcillo lui a répondu à la 30e minute d’une frappe des 20 m plein axe devant la surface de réparation venue s’écraser sur le poteau sous le regard surpris, mais bien heureux, de Robin Breton, qui n’avait pas eu le temps d’esquisser le moindre geste.
Cinq minutes plus tard, les locaux se procurent une nouvelle occasion et viennent tester le gardien millavois qui fit preuve de sang froid et sécurisa sa défense d’une intervention pleine d’autorité. Le rythme montait enfin. Millau tenta de nouveau sa chance après un débordement sur l’aile gauche qui déboucha dans les pieds d’Abdeljalil Cherkaoui, arma sa frappe, seul à l’entrée des 6 mètres, mais la croisa trop au grand dam du coach Alfredo Pérez qui se serait bien vu rentrer aux vestiaires à la pause avec ce petit avantage. Mi-temps : 0-0.
La seconde période ne fut qu’une copie de la première, mais en un peu plus pâle. A noter la seule occasion franche pour les Saint-Affricains sauvée sur sa ligne par Victor Fabre, mais arrêtée par l’arbitre pour une charge violente de l’attaquant local Charles Vergue sur le gardien millavois dans sa zone.
À part ce moment de frisson, les coups francs se sont succédé dans les deux camps, alternant avec des corners, sans jamais produire de danger pour aucune des deux défenses qui ont tenu le coup jusqu’au bout, les deux équipes se neutralisant.
Au registre des regrets, les Saint-Affricains ont noté cette action litigieuse avec la faute sifflée sur Robin Breton et le potentiel but (sauvé ou pas sur la ligne par Victor Fabre ?) ; les Millavois de leur côté ont enregistré trois hors-jeu « très limites » sifflés et un pénalty oublié sur Abdel Takouche en début de seconde période. Là aussi, match nul donc.
0-0 balle au centre, et rendez-vous au match retour, le 4 mai au Parc des Sports.
Les réactions
Après le match, nous avons retrouvé Éric Camara, nouvel entraîneur du Stade Saint Affricain et Alfredo Pérez, son homologue millavois. Les deux coachs se connaissent bien, étant tous deux anciens coéquipiers sous le maillot du SOM il y a une vingtaine d’année pendant quatre saisons. Deux coachs qui se respectent et s’apprécient.
Eric Camara : « On a retrouvé une équipe avec des valeurs aveyronnaises, des duels gagnés, et une mentalité saint-affricaine de ne rien lâcher jusqu’à la fin. On a vu qu’on a été capables de les mettre en danger, ils ont explosé physiquement dans les 20 dernières minutes et on n’a pas su malheureusement en profiter. Comptablement, ce soir, c’était du bonus puisqu’on était les seuls à jouer. On prend 1 point et on recolle au classement. Match nul à domicile, mais malgré tout une bonne opération. Autant la semaine dernière contre Balaruc où on se fait rejoindre dans les arrêts de jeu, c’était le sentiment de déception qui prévalait, autant ce soir, le 0-0 est logique sur l’ensemble du match. Je n’ai pas reconnu les Millavois ce soir qui sont plutôt des joueurs de qualité, de ballons, mais la qualité du terrain n’a vraiment pas aidé les deux équipes à produire du jeu. C’est dommage. »
Alfredo Perez : « Avant tout, je tiens à féliciter les dirigeants saint-affricains pour l’organisation de la soirée, conviviale et sécurisée. Bravo ! On prend 1 point. C’est bien, mais c’est insuffisant. Je suis déçu de ce qu’on a produit. Je félicite les joueurs pour leur abnégation, leur courage et leur combativité. Malheureusement on n’a pas été au niveau de ce que je vois de l’équipe depuis le mois de novembre et le retour de la trêve notamment. Jouer la Coupe et se faire plaisir c’est bien, mais ce qui nous fait vivre c’est le championnat, il ne faut pas se tromper de cible. Il faut maintenant revenir sur terre et absolument repartir de l’avant, avec les mêmes ingrédients que ceux développés lors des matchs de Coupe. Chaque équipe a eu ses occasions de prendre l’avantage et sans doute si une équipe avait marqué cela aurait été définitif, mais c’était écrit comme ça. Les Dieux du football n’ont pas voulu choisir leur camp ce soir. »
Alfredo Pérez a parfaitement résumé le match de samedi : « une belle soirée de football, mais un piètre match de foot. » Tout est dit. Au classement, le SOM reste 8e avec 11 points (talonné d’1 point par son adversaire du soir), 1 point de moins qu’AF Catalans, prochain adversaire des Millavois samedi 24 février à 20h au Parc des Sports.
