Millau. La « Main chaude » rend hommage à Manouchian et aux résistants étrangers
Le 21 février 1944, il y aura 80 ans dans quelques jours, Manouchian et ses camarades de combat, FTP-MOI, Francs-Tireurs et Partisans Main-d’œuvre immigrée, étaient fusillés par les nazis dans la petite clairière du mont Valérien.
Ils constituaient l’un des réseaux de la Résistance communiste, créé en avril 1942 dans laquelle se côtoyaient Juifs d’Europe centrale, Arméniens apatrides, anciens des Brigades internationales…
Arrêtés en novembre 1943 par les Brigades spéciales de la préfecture de Paris, ils furent remis à la police secrète de l’armée allemande. Présentés devant une cour martiale allemande le 19 février 1944, le verdict, écrit d’avance, déboucha sur la condamnation à mort des 23.
Les services de propagande de la Gestapo retinrent dix visages, « noirs de barbe et de nuit, hirsutes, menaçants » pour composer « l’Affiche rouge » afin de « rechercher un effet de peur sur les passants ». Ils effaçaient ainsi la personnalité de ces combattants de la liberté et surtout celle de leur chef, féru de littérature. Nous introduirons de la poésie dans cet hommage avec des textes de Manouchian, d’Eluard et d’Aragon.
Aujourd’hui, alors que le Parlement remet à l’ordre du jour le débat sur l’immigration, que l’humanisme recule, que le racisme frappe toujours plus, que l’extrême-droite affiche son arrogance et sa xénophobie, le collectif de la Main chaude invite tous ceux qui se reconnaissent dans la nécessité d’honorer « ces étrangers et nos frères pourtant », à se retrouver ce 21 février, à 18 heures, place des Martyrs de la Résistance pour un rassemblement sans bannière ni chasuble.
La Main Chaude
