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Stéphane Bern tourne un « Secrets d’Histoire » à Sainte-Eulalie-de-Cernon

Deux ans après après avoir tourné à La Couvertoirade pour l’émission « Le village préféré des Français », l’animateur TV et journaliste Stéphane Bern était de retour sur le Larzac.

Cette fois, c’est pour l’émission « Secrets d’Histoire » qu’il est venu tourner, hier une nouvelle fois à La Couvertoirade, et ce matin à Sainte-Eulalie-de-Cernon, sur les traces de Philippe IV le Bel (Roi de France de 1285 à 1314).

« C’est bien, au fil de Secrets d’Histoire, de montrer la richesse du patrimoine national et c’est l’occasion de revenir en Aveyron, ce qui n’est pas désagréable », sourit Stéphane Bern.

« On sait les raisons qui ont poussé Philippe Le Bel à se débarrasser des Templiers »

« Pape Clément, roi Philippe, Chevalier Guillaume, avant qu’il soit un an, je vous cite à comparaître au tribunal de Dieu ! Maudit ! Maudit ! Soyez maudits jusqu’à la septième génération ! ». C’est autour de cette phrase que se tisse le mythe de la malédiction des Templiers, condamnés au bûcher pour « mauvaises mœurs ».

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Stéphane Bern entre deux prises, dans l’enceinte de la Commanderie Templière et Hospitalière.

L’émission « Secrets d’Histoire » tournée en partie sur le Larzac, et qui sera diffusée cet automne sur France 3, reviendra donc sur « la légende noire » des Templiers et « les mauvaises raisons qui ont poussé Philippe Le Bel à se débarrasser d’eux ». « C’est une raison beaucoup plus politique et beaucoup plus financière que religieuse, explique Stéphane Bern. Et le procès était un tissu de mensonges depuis le début. Moi je ne suis que le liant, mais dans Secrets d’Histoire ce sont les historiens les plus pointus sur la question qui interviennent, qui donnent parfois des avis contradictoires, ce qui est intéressant. Cela permet aux téléspectateurs de se faire une opinion. Je pense que, aujourd’hui, on sait les raisons qui ont poussé Philippe Le Bel à se débarrasser des Templiers alors que c’était l’ordre de chevalerie le plus respecté du Moyen Age… »

Stéphane Bern en compagnie de Thierry Cadenet, maire de Sainte-Eulalie-de-Cernon. Ce dernier a profité de la présence de l’animateur pour lui parler de son projet de réfection de la toiture de l’église. Un projet qui pourrait rentrer dans le cadre d’un prochain « Loto du Patrimoine ». A suivre…

Sainte-Eulalie-de-Cernon village préféré des Français ?

Conquis par la beauté du village de Sainte-Eulalie-de-Cernon, Stéphane Bern souhaite inscrire la cité templière à son émission « Le village préféré des Français » dès 2022. Une belle vitrine et une belle promotion pour la cité, trois ans après sa voisine, La Couvertoirade.


Il a dit

A propos de la passion française autour de l’histoire…

« Je pense que les Français, naturellement, depuis toujours, ont aimé l’histoire. Alain Decaux qui nous a précédés, les gens le regardaient alors qu’il était assis derrière une table avec un verre d’eau et une pauvre lumière. Maintenant on essaie de mettre des images un peu plus glorieuses. Il y a aussi la difficulté d’enseigner l’histoire à l’école aujourd’hui. Je suis frappé de tous les jeunes qui ont 14 ou 15 ans qui nous écrivent en nous disant « grâce à vous j’ai retrouvé le goût de l’histoire ». C’est devenu très difficile dans le pays de faire un cours d’histoire. Avec le jeu des coefficients, pour le bac, les jeunes font l’impasse sur l’histoire. Et vous avez vu comment on a tronqué les cours : il n’y a plus de chronologie, il n’y a plus de date, il n’y a plus de hauts faits d’armes. On a enlevé la galerie des illustres. Et justement dans Secrets d’Histoire on parle des gens illustres, des gens dont on n’a pas le droit de parler dans les cours d’histoire. Les jeunes, ce qu’il veulent, ce ne sont pas des histoires d’idées, ce sont des histoires de templiers, de chevalerie, des histoires et des personnages de chair et de sang qui font rêver. »

Stéphane Bern en plein tournage.

Il faut rendre hommage à toutes ces bénévoles, jeunes, moins jeunes, personnes âgées, retraitées, qui tous les week-ends donnent de leur temps, de leur énergie, pour faire vivre le patrimoine, pour l’animer. Il y a multitude d’associations en France, vous ne pouvez pas imaginer. Et sans cette armée de bénévoles, je ne sais pas comment l’Etat ferait pour sauver le patrimoine. »

Une équipe de tournage de 18 personnes était mobilisée ce matin à Sainte-Eulalie-de-Cernon.

A propos de la restauration du patrimoine, notamment sur le Larzac…

« Quand je suis ici, je suis assez surpris de la qualité de restauration du patrimoine, c’est vraiment bien fait. En parfait état. Je vois dans des villages plus riches avec plus d’habitants un patrimoine qui est dans un moins bon état. Je vois l’état contrasté du patrimoine national, mais une chose est assez bien partagée, c’est l’amour des Français pour le patrimoine. C’est vraiment une passion française. J’aimerais qu’on en prenne davantage soin, j’aimerais que tous les maires du patrimoine aient le même souci du patrimoine qu’ici, à Sainte-Eulalie-de-Cernon ou à La Couvertoirade, ce qui n’est pas toujours le cas. On construit aux abords parfois des horreurs, des verrues qui dénaturent les villages. On se tire des balles dans le pied. Ce qui fait le succès touristique de ces villages, c’est leur authenticité, leur harmonie, leur beauté. »

A gauche, Vincent Mottez, rédacteur en chef de l’émission.

A propos de son amour pour l’histoire…

« J’ai toujours aimé l’histoire et le patrimoine. L’histoire depuis que j’ai 8 ou 10 ans et aussi parce que quand j’étais gamin, j’étais beaucoup chez mes grands-parents luxembourgeois et l’histoire y est très présente. Je voulais voir tout le patrimoine. Sur la route des vacances, je demandais à ce qu’on s’arrête chaque fois qu’il y avait un monument historique. Je défends le patrimoine depuis que j’ai 15 ans à peu près. J’appartiens à toutes sortes de sociétés savantes, d’associations. Il faut rendre hommage à toutes ces bénévoles, jeunes, moins jeunes, personnes âgées, retraitées, qui tous les week-ends donnent de leur temps, de leur énergie, pour faire vivre le patrimoine, pour l’animer. Il y a multitude d’associations en France, vous ne pouvez pas imaginer. Et sans cette armée de bénévoles, je ne sais pas comment l’Etat ferait pour sauver le patrimoine. »

Petite alerte au sein de l’équipe de tournage quand, pendant quelques secondes, Stéphane Bern a pris les commandes du drone qui filme des scènes aériennes dans la Commanderie. Le drone a pu être sauvé 😉

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