La Couvertoirade. La fête du four à pain a fait le plein dans le joli hameau de Cazejourdes
Beau succès pour la première édition de la Fête du pain au four communal de Cazejourdes, qui s’est déroulée ce dimanche 22 octobre. Restauré en 2003, il n’avait pas été chauffé depuis plusieurs années. « On a commencé à le mettre en chauffe doucement dès le début de la semaine », sourit Hélène, habitante du village et membre de l’association des Amis de La Couvertoirade, « et depuis, moi, j’apprends plein de choses grâce aux boulangers qui viennent régulièrement le surveiller ».
Les mains dans le pétrin, Lucas, venu de la vallée de la Buège, donne ses conseils aux bénévoles de l’association tout en s’informant sur le déroulé de la manifestation des « Enfarinades » : « Nous avons exactement le même projet, réussir à relier la culture des céréales jusqu’à la fabrication du pain, le tout en bio et en local, c’est génialissime ».
Au four et au moulin, Francis se démène entre la cuisson des pizzas, le vin blanc au frais et les solides poignées de main au nombreux convives venus des communes alentour « et même à l’international » ponctue un catalan venu en touriste et tellement heureux de « partager ce moment de fraternité avec vous mes amis inconnus ».
De la suite dans les idées
Du cultivateur au boulanger en passant par les meuniers, pas un ne manquait pour cette belle fête finale qui pourrait bien se prolonger encore un peu puisqu’il reste de la farine et qu’un petit four ambulatoire pourrait bien se déplacer entre Cornus et l’Hospitalet pour concrétiser le lien qui unit déjà ces trois communes.
Partager le pain est à l’origine du mot « copain », et la joie de se retrouver autour d’un four chaud, le ventre plein et des amis à serrer contre soi est une nourriture de l’âme.
« Tu vois, la pâte, il faut qu’elle soit bien souple, bien liée, c’est ce qui lui donne sa résistance et le bon goût du pain. Un peu comme les gens d’ici, en fait. Vous êtes un peu résistants, ici, non ? C’est parce que vous êtes proches les uns des autres ? », interroge Lucas en malaxant farine, eau et levain. La recette du bien vivre ensemble est sans doute aussi simple que celle du pain.
