Le 16 septembre dernier, de lourdes intempéries s’abattaient sur Bédarieux, impactant également les rails de la voie ferrée. Depuis cette date, aucun train ne circule ; et après un point presse le 26 septembre pour évoquer la situation, rien n’a changé.
Dès le 16 septembre et l’épisode pluvieux survenu près de Bédarieux, les membres du comité avaient mis les mains sur la tête. Dès lors que l’annonce de la fermeture totale de la voie était faite, jusqu’au 5 janvier 2024 (date de fin des travaux, NDLR), ils s’étaient révoltés. Le comité a ainsi proposé à la direction de la SNCF et à la Région, des possibilités pour faire circuler des trains sur les rails non impactés, plutôt que de faire passer des cars toujours en retard, et plus polluants…
Il proposait notamment de faire venir des trains du nord, par exemple de Neussargues, située sur la ligne touchée, ou bien de Mende et Marvejols, possédant des trains pouvant venir à Millau. Cependant, jusqu’à ce jour, le comité déplorait un « manque de volonté » des hauts placés pour rendre cela faisable. Autre problème constaté : l’insécurité des cars. En effet, « ce sont des routes de campagne souvent sinueuses, comme celle de Montpaon, qui peuvent devenir dangereuses surtout pour la saison qui arrive », souligne Yannick Plaigne-Cassagnes, chauffeur de train à la SNCF.
La Région et la SNCF temporisent
Le 28 septembre a eu lieu une réunion entre les deux grands protagonistes : la Région et la direction de la SNCF. Cependant, aucune des deux parties « n’a fait part de sa volonté de faire bouger les choses », déplore Yannick.
D’autres problèmes liés à ce manque de transport sont également à noter. Yves Béral retraité de la SNCF et membre du comité pluraliste dénonce « de gros retards d’au moins 2 heures. Mais également des étudiants bloqués parce qu’ils ne savent pas quand ils vont pouvoir partir de chez eux pour rentrer à leur appartement ou bien rentrer chez leurs parents le week-end ».
Des soucis qui, à force, « dégoûtent de prendre les transports en commun », ajoutent-ils. A ce jour, aucune autre solution que les cars n’a été trouvée, ce qui laisse donc la gare de Millau vacante, dans l’attente du… 5 janvier, date de fin des travaux sur la ligne.