Depuis le 2 juillet, Cathy et Vincent Gineste sont officiellement devenus les successeurs de la famille Bras à la tête de l’Espace gourmand de l’aire de Brocuéjouls. Mandatés par le département ils officieront jusqu’au début du mois de septembre.
À l’occasion d’une conférence de presse au cœur de l’Espace gourmand, Arnaud Viala président du département, Jean-Luc Calmélly président de l’Agence Départementale de l’Attractivité et du Tourisme de l’Aveyron (ADAT) et Claude Assier, conseiller départemental, ont présenté Cathy et Vincent Gineste, les nouveaux exploitants de l’Espace gourmand.
Après plus de 15 ans d’exploitation de l’Espace gourmand de l’aire du Viaduc et avoir marqué les lieux avec ses célèbres et non moins savoureux capucins, la famille Bras avait décidé de quitter l’aventure au début de l’année 2023.
Depuis, le département chargé de l’aire de Brocuéjouls devait trouver un repreneur. Un appel à projets a donc été lancé, il n’a toutefois retenu aucun candidat. « Après un premier tour de jury il y a quelques mois dans des délais qui auraient pu nous permettre d’être au rendez-vous de la présaison, aucun candidat n’a été retenu. Nous ne sommes pas habilités à proposer une offre de restauration, notre rôle ici est de faire la promotion du territoire de différentes manières, notamment gastronomique et notre cahier des charges est très exigent de ce point de vue. Les candidats ne peuvent pas se permettre de faire juste une offre de restauration, sinon nous sortons des clous de la légalité », explique le président du département en précisant que ce n’est que lors du deuxième appel à candidatures réalisé uniquement pour la saison estivale que celle de la famille Gineste a été retenue.
Un départ sur les chapeaux de roue
Après l’annonce officielle de l’attribution de la délégation au Relais Millau Larzac, Les Gineste n’ont eu que deux jours pour se retourner et poser leurs valises dans ce nouvel établissement. Ils ne sont fort heureusement pas novices en matière de restauration puisqu’ils sont les gérants du Relais Millau Larzac depuis son ouverture il y a plusieurs décennies, et plus récemment du restaurant Léonie au Cap du Crès.
« Nous n’avons eu que très peu de temps pour mettre notre proposition en œuvre et recruter », avoue Vincent Gineste. Sept personnes seront nécessaires pour constituer une équipe solide et efficace pour la saison. Charcuterie, jambon aveyronnais, vieux Rodez, mozza du nord Aveyron, rôti de bœuf en tartare, aligot, farçous, gâteau à la broche… l’offre restera 100 % aveyronnaise et sera petit à petit étoffée. « L’Aveyron, c’est quand même notre ADN, moi du Nord et lui du Sud », plaisante à ce sujet Cathy Gineste.
Le capucin emblème de l’aire a inspiré la famille Gineste qui a souhaité garder comme un fil rouge cette présentation pour les propositions gastronomiques, mais n’exclut pas « d’échanger avec la famille Bras pour le mettre à nouveau à la carte de l’aire de Brocuéjouls ».
Une aire sans service
Si le premier défi du couple résidait dans une installation à la vitesse de l’éclair réalisée avec succès grâce à leur expérience, mais aussi à l’équipe du Relais Millau Larzac qui œuvre en coulisses, celui qui l’attend dès aujourd’hui, n’en est pas moins important. Il faudra découvrir et vite s’adapter à un flux de visiteurs qui ne ressemble à aucun autre sur une aire autoroutière. Celle de Brocuéjouls est une particularité locale, elle n’est pas une aire de services, notamment pétrolière, et les codes établis de fréquentation et de consommation s’en trouvent particulièrement bousculés. « Nous devons faire face à une très forte variation, le bas est très bas et le haut est très haut, détaille Vincent Gineste sans toutefois s’en inquiéter, nous savons faire, nous avons déjà une bonne connaissance de l’autoroute » confie-t-il.
Pérenniser et stabiliser
« Une consultation sera prochainement lancée pour valider l’installation d’un délégataire pour stabiliser les choses pour les années qui arrivent, car c’est confortable pour personne » précise Arnaud Viala. Le cahier des charges sera le même, et la famille Gineste n’exclut pas d’y participer. Pour l’heure, le couple reste concentré sur la courte, mais intense saison qui l’attend aux portes de Millau et dans ses autres établissements.
Avec l’ADAT et ses partenaires, le département envisage de pérenniser les ajustements ponctuels réalisés pour la saison, mais surtout « de réaliser des modifications beaucoup plus substantielles pour l’été 2024 » précise le président. Ces améliorations visent non seulement à continuer de promouvoir l’Aveyron à travers cette aire, véritable vitrine du département, mais également à l’ouvrir davantage au public aveyronnais. Le viaduc de Millau est le site le plus visité en Aveyron, l’aire elle, accueille chaque année plus de 500 000 visiteurs. Le défi sera certainement de garder et de développer cette fréquentation « tout en conservant cette vocation de vitrine sans service », conclut Arnaud Viala.