Du 24 juin au 30 décembre, le Musée de Millau et des Grands Causses propose une exposition autour de la collection mégisserie-ganterie, mais abordée différemment. Ainsi, les visiteurs découvriront la fabrication du gant depuis le champ de brebis…
Neuf, c’est le nombre d’artistes, peintres, photographes, plasticiens… qui ont contribué à la réalisation de l’exposition « Epidermique » qui sera visible au Musée de Millau et des Grands Causses jusqu’au 30 décembre. Ainsi, à travers une mise en scène en trois parties, les visiteurs partent en immersion dans la fabrique du gant.
Tout d’abord avec des scènes d’agropastoralisme, du milieu caussenard et des brebis, l’origine du travail de ganterie, grâce notamment aux œuvres de Jean-Michel Prêt autour du milieu, et Brice Morel sur la laine de brebis. Après ce passage autour du domaine agricole et du point de départ du gant, les visiteurs plongent réellement dans le vif du sujet, avec des œuvres sur la mégisserie.
En effet, guidés par les textes, ils pourront observer « la métamorphose de la peau ». Cette transformation est effectuée en mégisserie pour travailler la laine et la peau, pour rendre possible le travail de ganterie. Pour clore l’immersion, le musée propose d’observer le gant sous toutes ses formes, à partir d’objets déjà présents dans le musée, comme ceux du film « La Belle et la Bête ».
Il est également possible de découvrir différentes déclinaisons du gant, notamment celui de soudeur, qui ne représente pas le même travail que le gant en cuir. Une partie de cette fin d’immersion est aussi dédiée au métier de gantier avec plusieurs croquis, dessins ou bien maquettes exposés, proches des réalisations. Pour finir, les visiteurs peuvent contempler un mur de gants en tout genre, inspiré de celui réalisé par Schiaparelli à Paris.
Une immersion dans le monde de la mégisserie-ganterie, conçue pour être plus abordable pour le jeune public. En effet, le musée de Millau propose aussi une visite adaptée aux jeunes, avec une expérience sensorielle qui met en scène le maximum de sens possible. Ainsi, les œuvres peuvent être perçues visuellement, mais aussi tactilement en touchant les différentes matières, et par l’utilisation des outils de gantier. L’ouïe est aussi sollicitée, avec les films réalisés dans le milieu caussenard et en mégisserie. Pour les jeunes, des activités durant les vacances seront programmées, afin de les rapprocher encore un peu plus de la matière en la manipulant.
Cette exposition présente donc un « regard différent et renouvelé », sur le gant et sa fabrication. Ainsi, Anne Bail-Decaen, une des artistes, a décidé de réaliser un tableau qui rassemble toutes les étapes de la fabrication du gant, avec la brebis, un gant, mais aussi les matériaux utilisés en mégisserie pour transformer la peau. A travers la représentation de la Vénus et du sang dans son œuvre, qui incarne à la fois la beauté et la mort, elle souhaite montrer « l’élégance du gant qui provient de la mort de la brebis ». Ce tableau représente ainsi parfaitement, ce que le musée offre à voir dans « Epidermique », et la transformation de la matière.
