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Millau a commémoré « L’appel du 18 juin », l’acte de naissance de la Résistance

Ce dimanche 18 juin, en fin de matinée, élus, anciens combattants et autorités militaires se sont réunis devant la stèle de la Résistance du Parc de la Victoire pour célébrer les 83 ans de l’appel du 18 juin 1940, le discours prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC au lendemain du discours radiophonique du maréchal Pétain, quand celui-ci est devenu président du Conseil.

Michel Durand, premier adjoint.

Michel Durand, premier adjoint, délégué aux anciens combattants, a rappelé le contexte de ce discours historique.

« Depuis le 10 mars 2006, la cérémonie officielle du 18 juin fait partie des journées nationales annuelles de commémoration. Elle est instituée en tant que « Journée nationale commémorative de l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi ».

Véritable acte de foi, mais avant tout acte fondateur par excellence, cet appel lancé sur les ondes de la BBC, par celui qui deviendra le chef de la France Libre, sera le point de départ d’une aventure hors du commun. Il allait donner naissance à l’esprit qui allait irriguer toute la Résistance française face à la barbarie nazie.

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Ne s’adressant à l’époque qu’aux militaires en poste en Grande-Bretagne, et soutenant essentiellement la nécessité pour eux de continuer le combat avec les alliés anglais, pour une large part, l’appel du 18 juin est une réponse au discours de capitulation et de résignation chevrotante prononcé la veille par le Maréchal Pétain. Il en est le contrepied. Il incarne celui qui dit non face à celui qui a dit oui. Le refus face à la compromission. Celui d’un homme seul, persuadé de la force du langage et des mots, prompts a insuffler des raisons d’espérer.

Charles de Gaulle au micro de la BBC à Londres. (Photo d’illustration, © Wikipedia)

Peu nombreux furent les Français, de métropole et d’outre-mer, qui entendirent cet appel. Mais ils étaient en nombre suffisant pour y répondre. Pour que naisse, dès le 18 juin 1940, la France Libre. Souvenons-nous : arrivé à Londres le 17 juin, de Gaulle est reçu le 18 juin au matin par le Premier ministre Winston Churchill qui l’autorise à s’exprimer à la BBC le soir même. Et cela dans une solitude infinie. Il écrira plus tard : « Je m’apparaissais à moi-même seul et démuni de tout, comme un homme au bord d’un océan qu’il prétendait traverser à la nage ». Churchill lui dira : « Vous êtes tout seul ! Eh bien ! Je vous reconnais tout seul ».
Alors, en ce 18 juin 1940, au lendemain d’une piteuse demande d’armistice, le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! « Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ! ». L’Histoire était en marche !

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