Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé était ce lundi 5 décembre en déplacement sur le site du futur hôpital commun du sud-Aveyron à Millau et Saint-Affrique.
À l’occasion de la visite de la ministre, rendez-vous était donné à tous les acteurs locaux, politiques et professionnels de santé du territoire investis dans ce projet pour dévoiler un panneau qui annonce encore un peu plus officiellement la zone de Vergonhac pour la construction du futur hôpital commun et sur lequel on peut lire : « Ici, le futur hôpital commun du sud Aveyron Millau Saint-Affrique ».
Ce lundi matin, la polémique sur le lieu d’implantation semblait être définitivement oubliée et le projet bien lancé. « Nous sommes sur le meilleur site qui permette un équilibre sain et juste entre les territoires et les parties les plus éloignées », a lancé le maire de Saint-Affrique, Sébastien David.
« Vous avez mis un tout petit peu de temps à le trouver, mais mieux vaut tard que jamais, l’important c’est d’y arriver », a ironisé la ministre déléguée avant de souligner « l’œuvre collective pour proposer une offre de soin au bassin de la population. »
« Ce projet qui avait un peu de plomb dans l’aile enfin va voir le jour. Ce n’est pas une première pierre, c’est un panneau, mais c’est un panneau qui veut dire beaucoup. Répondre à l’accès aux soins est une nécessité, il faut souligner la volonté commune d’avancer, c’est un moment important, je tenais à être là aujourd’hui », a déclaré la ministre avant de s’adresser aux maires de Millau et de Saint-Affrique : « vous avez porté l’intérêt général et je vous en remercie ».
Concernant, les échéances, la ministre annonçait la première pierre de l’hôpital commun pour 2025 et son inauguration en 2028, des dates validées par le directeur régional de l’ARS Occitanie.
Les professionnels de santé du territoire réunis en CPTS
Avant de repartir en direction du Tarn, à la demande du député Jean-François Rousset, Agnès Firmin Le Bodo s’est rendu à la mairie de Saint-Georges pour un temps d’échange aux côtés des élus avec des professionnels de santé du territoire réunis en CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Sante.)
« Notre territoire a longtemps souffert d’une organisation traditionnelle de la médecine et l’arrivée de la PTS me paraît être un bel évènement, parce qu’elle va permettre à tous les professionnels de santé de s’organiser et d’utiliser les meilleurs moyens pour rendre le meilleur service possible à la population », s’est réjoui le député avant de laisser les membres de la CPTS échanger avec la ministre.
Ensemble ils travaillent pour être force de propositions grâce à plusieurs missions pour « favoriser le décloisonnement professionnel et les pratiques collaboratives, pour proposer une meilleure offre de soins faciliter l’accès à un médecin traitant, améliorer la prise en charge des soins non programmés en ville, mener des actions de prévention… » En somme, impulser une dynamique nouvelle grâce à ce nouvel outil de travail que sera l’hôpital commun.
Ces derniers souhaitent déposer une lettre d’intention pour la conception et l’élaboration d’un projet de santé qui serait acté par la signature d’un Accord Conventionnel Interprofessionnel. La ministre a laissé entendre qu’elle serait très certainement signée.
La période charnière
Pour les deux maires des communes de Millau et de Saint-Affrique, cette journée symbolique ne fait toutefois pas « oublier l’urgence du quotidien », comme le souligne Emmanuelle Gazel qui affirme que tous les deux « se mobilisent pour le maintien de l’offre de soins sur les deux sites pendant la période charnière avec toutefois cette perspective de nouvel hôpital qui donnera une bouffée d’oxygène ». Face à une crise locale qui pour certains aspects va bien au-delà des frontières du département, la ministre insisté sur la nécessité d’apporter des réponses aux professionnels de santé « en fidélisant ceux qui exercent en améliorant la qualité de vie au travail, la sécurité, en proposant des formations, des perspectives d’évolution, mais aussi en rendant ces métiers plus attractifs ».
Face aux inquiétudes plus locales, souvent mises en avant par les syndicats qui concernent la dette des deux hôpitaux, la réduction du personnel ou les fermetures de lit, Agnès Firmin Le Bodo se veut rassurante : « Si on travaille sur un hôpital comme celui-là et qu’on parle d’attractivité, ce n’est pas pour faire un hôpital au rabais. La présence de tous les acteurs ce matin montre la volonté de co-construire ce projet avec les soignants et de construire un projet d’établissement autour duquel se construira l’établissement. »
Les membres de l’équipe projet de la CPTS du Sud Aveyron
- Madame le Docteur Claire LEBON, Présidente de l’association CPTS en devenir du Sud Aveyron et Médecin Généraliste, Saint-Georges-de-Luzençon
- Monsieur le Docteur Sébastien COMBES, Vice-Président de l’association CPTS en devenir du Sud Aveyron et Médecin Généraliste, La Cavalerie
- Monsieur Pierre BRUGUEROLLE, Secrétaire de l’association CPTS en devenir du Sud Aveyron et Pharmacien, Saint-Affrique
- Monsieur Antoine LEFEBVRE, Trésorier de l’association CPTS en devenir du Sud Aveyron et Pédicure podologue, Millau
- Madame Audrey CHAUCHARD DOULS, Infirmière en santé publique, Asalée, Saint-Rome-de-Cernon
- Madame Elsa JULIAN accompagne les professionnels en tant que coordinatrice projet Sud Aveyron.
