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Lestrade-et-Thouels. « Le maire déchire la carte scolaire… »

« C’est pas moins d’une quinzaine de parents de la commune qui se sont invités à la dernière séance du conseil municipal le 21 juin, afin d’obtenir quelques éclaircissements. Ils venaient d’apprendre la décision unilatérale et non concertée du maire, de modifier la carte scolaire, pour les élèves du secondaire.

En effet, afin de permettre l’octroi d’une ligne de bus pour le collège privé de Salles-Curan, une partie des élèves de l’école publique devront désormais se rendre à Pont-de-Salars (37 km) au lieu de Réquista (13 km) comme cela était le cas depuis plusieurs décennies.

Ou comment sacrifier l’école publique et la laïcité, au profit du privé.

Pour les élèves de l’école publique, ce sera donc plus de kilomètres à parcourir, plus de fatigue, sans compter le danger des routes hivernales, et sans parler économies et bilan carbone. Ceci d’autant que la commune voisine de Villefranche-de-Panat continuera d’envoyer ses enfants à Réquista… Où est la logique ?

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Situation d’autant plus complexe que la commune de Lestrade sera maintenant découpée en deux secteurs : un secteur sur lequel les élèves pourront continuer de fréquenter Réquista, et un autre secteur sur lequel ils devront de se rendre à Pont-de-Salars. Alors pour apaiser la situation, on nous explique qu’il y aura « sans doute » des possibilités de dérogations pour continuer de se rendre à Réquista.

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Voilà donc à quoi en sont réduits les parents : en croisant les doigts, ils auront peut-être dérogation et bus gratuit pour la rentrée prochaine. Mais pour les années qui suivront, il leur faudra sans doute aller allumer quelques cierges… Car on ne modifie pas la carte scolaire tous les ans, et les règlements de la Région (qui finance les transports) sont têtus. Il aurait d’ailleurs été pertinent, de la part du maire et du président du Conseil départemental, de se rapprocher des services compétents de la Région, avant de s’engager sur une voie qui a mené à une erreur d’interprétation du règlement sur les transports.

Scénario inextricable dans lequel chacun se renvoie la balle aujourd’hui. La mairie s’étant engagée à faire machine arrière, si toutefois elle n’obtenait pas de la Région une modification du règlement.

Tout ceci est d’autant plus dommage que la dernière problématique liée à l’école (perte d’un poste) avait été bien menée par la municipalité l’an dernier. Avec réunion d’information, concertation, et assurance que le choix des parents serait retenu. Mais rien de tout cela cette fois-ci !

Si on voulait, à terme, supprimer l’école de Lestrade, on ne s’y prendrait pas mieux. »

Des parents en colère de l’école publique de Lestrade

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