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Millau. La nouvelle revue de La Main Chaude en vente dès le 1er mai

La Main chaude, association pour la promotion de l’histoire sociale millavoise sort sa huitième revue annuelle du même nom, ce dimanche 1er mai. Ce huitième ouvrage part d’une réflexion globale que Michel Delmouly son président tient à expliquer et à recontextualiser.

« Nous nous sommes demandé quel usage la politique faisait de l’histoire et à la lumière de l’actualité vécue ces derniers temps, il nous est apparu que cette question était tout à fait légitime. On a entendu des choses qui relèvent d’une malhonnêteté intellectuelle qui trop souvent triomphe, des paroles extraordinaires concernant la France de Vichy, le bouclier Pétain… »

Une interrogation qui finalement valide et légitime le travail de l’association à produire une histoire locale grâce au long et fastidieux travail de recherche et de vérification des sources en amont de la production. « Nous produisons des articles vérifiables, les sources sont citées, les témoignages authentifiés, vous vérifions que tout ce que nous avançons est conforme à a réalité historique » précisent les membres de l’association soucieux de donner la vraie version de l’histoire.

60 pages d’histoire sociale locale

Ce huitième opus s’est doté d’une pagination plus conséquente de 60 pages et d’une mise en page plus aérée avec des caractères plus gros qui le rendent plus accessible. Au sommaire, des sujets multiples qui font partie de l’histoire sociale locale du début du 19e siècle à nos jours.

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30 pages sont consacrées à une période sombre de l’histoire millavoise des années 40 à 45 marquée par le passage de certains patrons gantiers, éminents représentants des instances de Vichy. L’association replonge le lecteur au milieu des profits illicites réalisés pendant la Deuxième Guerre mondiale de Grenoble à Saint-Julien en passant par Millau, à l’époque capitale du trafic, et alors condamnée à de fortes amendes.

Au fil des pages, les sujets retracent un pan de notre histoire, certains permettent de découvrir des personnages qui ont marqué le territoire, mais sous un angle différent, comme Eugène Viala, ce graveur du Lévézou qui apparait soudain « sous les traits d’un libertaire ». De sujets de fond populaires en « couillardises », de portraits en gastronomie, la revue nous fait voyager dans le temps et dans des univers très différents les uns des autres à découvrir sans modération au fil des pages.

Une association dans l’actualité sociale

La Main Chaude est cette année à l’origine d’une initiative pour inscrire le nom de Betty Rosenfeld sur une plaque commémorative pour rendre hommage à cette femme juive déportée et gazée à Auschwitz qui, au cours de son parcours engagé de communiste est passé et a travaillé à Millau. La plaque sera accrochée au 71 avenue Jean Jaurès, là où elle a demeurée le 2 juin prochain. En soirée, une conférence sera donnée au Créa à 20h30 sur la vie de Betty Rosenfeld grâce au travail de l’historien Michaël Uhl auteur de « Betty Rosenfeld. Zwischen Davidstern und roter Fahne. Biographie » (Entre étoile de David et drapeau rouge).

Dans l’actualité sociale, l’association a aussi apporté son soutien financier aux salariés de la SAM le 25 février dernier. « On fait une revue de l’histoire sociale, on ne peut pas se désintéresser de l’actualité sociale, il fallait lier ce qu’il se passait et peut-être prochainement un article dans La Main Chaude ».

Rituellement, le huitième numéro de La Main Chaude sera en vente le 1er mai place de La Capelle dès 10h30, et dans les librairies de Millau au prix de 8 €. L’association étoffée cette année de nouveaux profils compte 9 membres actifs qui travaillent déjà sur le numéro neuf de la revue.

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