Millau. La Quinzaine culturelle portugaise et lusophone fait son retour !
Le comité de jumelage Millau-Mealhada lance enfin la 6e Quinzaine culturelle portugaise et lusophone à Millau. Une conférence, une exposition, 5 films, un moyen métrage et un court-métrage, une table thématique à la MéSA et de la musique, Millau vivra à l’heure portugaise du 29 mars au 22 avril.
Pour cette sixième édition, le Comité de jumelage Millau-Mealhada a concocté un programme « très portugais, mais ouvert à d’autres pays lusophones », expliquent Maguelone Crouzat, Cathy Mas et Françoise Cabiron.
Les rendez-vous culturels se dérouleront sur plusieurs sites : le cinéma de Millau, la MéSA, la MJC, la Maison de Ma Région. C’est la conférence d’Agnès Pellerin qui lancera ce sixième rendez-vous le 29 mars. La conférencière désormais installée au Portugal et devenue une référence en la matière abordera le thème du Fado, ce chant populaire portugais.
À l’exception du cinéma qui propose des entrées à tarif réduit, tous les rendez-vous sont en entrée libre.
Le programme du 6 au 15 avril 2022
La conférence « Fado » d’agnès PellerinMardi 29 mars à 17h30 : (salle de conférence du CREA-MJC, 10 bd Sadi Carnot) – Entrée libre et gratuite.
Du 29 mars au 22 avril, du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 14h à 17h. En partenariat avec l’association Portulan, l’Institut Camões et la Région Occitanie.
Le vernissage aura lieu le vendredi 1er avril à 18 h30, avec en ouverture de l’exposition, un concert de musique brésilienne avec Dominique Bencteux, Denis Germain, Michel Lerou, et David Viala. Entrée libre et gratuite.
Tarif : entrée 5,50 € et 4,50 € pour les adhérents cinéclub MJC.
Mercredi 6 avril à 20h30 et le mardi 12 avril à 18h30 : « La vie invisible » d’Euridice Gusmão de 2019, durée 2h20.
« Rio de Janeiro 1950 ; deux sœurs très soudées aux aspirations très différentes grandissent dans une société patriarcale ».
Un mélodrame tropical de Karim Aïnouz, on l’écoute : « Mon film est chargé de sensualité, de drame, de larmes, de sueur et de mascara, mais aussi c’est un film imprégné de cruauté, de violence et de sexe. Un film qui n’a jamais peur d’être sentimental, excessif. Un film dont le cœur bat à l’unisson de nos deux protagonistes chéries : Guida et Euridice.
Vendredi 8 avril à 20h30 : « Another day of life » (2019), durée 1h26.
Une autre personnalité hors du commun Ryszard Kapuscinski (1932-2007) correspondant de presse polonais en Asie, Afrique, Amérique latine. Il s’est passionné pour les guerres nées de la dislocation des empires coloniaux. Dans ce film de Raùl de la Fuente & Damian Nenow, il arrive en Angola, ex-colonie portugaise, secouée par une guerre civile sanglante, à l’aube de son indépendance (1975).
Lundi 11 avril à 20h30 : « Vitalina Varela » réalisé par Pedro Costa, Léopard d’or Locarno 2019, durée 2h02.
« Vitalina, Cap-Verdienne de 55 ans, arrive à Lisbonne 3 jours après les obsèques de son mari qui y avait fait sa vie loin d’elle. Elle a attendu son billet d’avion depuis plus de 25 ans ». Pedro Costa : « Vitalina, l’actrice, la scénariste, l’instigatrice, la source »
Film suivi d’un entretien avec P.Costa mené par M.David du GNCR (Groupement national de cinémas de recherche.
Mercredi 13 avril à 20h30 et jeudi 14 avril à 18h30 : « En attendant le Carnaval », un documentaire de 2019 de Marcelo Gomes (1h26).
« Bem-vindos a TORITAMA capital do jeans » 20 millions de paires de jeans fabriquées chaque année dans la ville-usine de Toritama, où chacun a son atelier dans son arrière-cour. Les habitants travaillent en permanence, mais peu importe à partir du moment où une fois l’an, ils peuvent se rendre en bord de mer pour fêter le Carnaval. Marcelo Gomes dans son documentaire veut rendre compte de la complexité du comportement de ces travailleurs : asservis et transgressifs. Berlinale 2019
Samedi 9 avril à 18h30 et vendredi 15 avril à 20h30 : « No coração do mundo » Au cœur du monde, de 2019, durée 2h. Soirée de clôture des films projetés durant la Quinzaine et verre de l’amitié.
Un étonnant premier film de Gabriel et Maurilio Martins. Contagem sud-est du Brésil à la périphérie de Belo Horizonte.
« Nous allons suivre Ana Selma, Marcos, Beto, Miro… Ils parlent beaucoup d’argent, d’amour, de reconversions, de départ pour échapper au déterminisme de leur condition. De boulots précaires en périodes de chômage, sur fond de corruption, il arrive qu’on se laisse glisser vers l’illégalité.
À Contagem, le thriller n’est pas seulement un genre cinématographique, il peut devenir une façon de vivre…
Des acteurs magnifiques qui nous délivrent en gros plans les regards perdus d’une jeunesse à la fois égarée et dans la joie de vivre. Vibrant et émouvant.
A la MJC
Soirée cinéma à la MJC-CREA le jeudi 7 avril à 20h30.« Vale a pena sonhar » Rêver en vaut la peine (2003) d’Apolonio de Carvalho. (1h14). Salle de projection-1er étage. Participation libre. Trois patries : Brésil, Espagne, France. Un seul combat pour la liberté, la justice, la démocratie
« Stella Grisotti a recueilli son témoignage en 2003, deux ans avant sa mort : sa lutte contre la dictature au Brésil, avec les brigades internationales en Espagne, dans la résistance en France. De retour au Brésil, il participe à la fondation du Parti des Travailleurs auprès de Lula da Silva qui dit de lui : « un des plus grands exemples de bravoure, de courage, de cohérence de l’histoire brésilienne. »
« Comment Fernando Pessoa sauva le Portugal » Un court métrage du facétieux Eugène Green, un idéaliste à sa manière, qui a renié sa patrie : les Etats-Unis. 2018), durée 27 mn.
« 1920, à la demande de son employeur, le poète Fernando Pessoa conçoit un slogan publicitaire pour la boisson Coca-Louka ».
