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Opinion. « Agir pour prendre soin de nos aînés et du personnel du médico-social »

L’espérance de vie augmente peu à peu et c’est une véritable chance de pouvoir vieillir et savourer tranquillement les jours qui s’écoulent. Mais bien vieillir est aussi un défi de société, un défi qui transcende les générations, car nous sommes tous concernés.

Avec l’arrivée à l’âge de la retraite des baby-boomers, le vieillissement de la population française s’accélère. Ce phénomène invite à réfléchir aux politiques nationales, mais également locales à venir, liées à la question de l’autonomie. Dans ce contexte de transition démographique qui impacte tous les secteurs de la société, des solutions doivent être portées de toute urgence par le Conseil départemental de l’Aveyron, en compagnie de l’État.

L’Aveyron présente un taux de personnes âgées de plus de 75 ans bien plus élevé (14 %) que la moyenne nationale (9,5 %). Dans cette classe d’âge, on trouve un certain nombre de femmes et d’hommes seuls, suite à un veuvage ou un divorce, avec une petite retraite et dont les enfants sont parfois en situation économique difficile, ne permettant pas de venir en aide à leurs parents vieillissants.

Par ailleurs, dans le sud du département, nous connaissons une densité démographique faible, avec un habitat dispersé. Nombre de séniors vivent dans des petits hameaux ou des fermes isolées.

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Collectivité indispensable à la cohésion sociale et des territoires, le Conseil départemental peut développer une véritable politique solidaire en direction des séniors. À titre d’exemple, les services d’aide et d’accompagnement à domicile constituent des outils essentiels pour contribuer à un maintien à domicile apaisé. Mais à ce jour, le secteur a été dévalorisé en termes salarial et symbolique.

Toutefois, l’agrément de l’avenant 43 de la convention collective de la Branche de l’aide, de l’accompagnement, des soins et des services à domicile constitue une occasion historique pour enfin reconnaitre ces métiers restés trop longtemps invisibles.

Ainsi, nous nous engageons dès les premiers mois de mandat de Conseillers départementaux, à ce que la collectivité contribue au financement de l’augmentation salariale à hauteur de 13 % à 15 % des personnels des services à domicile. Mais au-delà de la fiche de paie, nous souhaitons impulser une réflexion plus globale autour des sujétions de ces personnels : garde d’enfant, parentalité, mobilité, logement, etc.

Ces actions doivent non seulement permettre de soulager leur quotidien, de monter en compétence, mais également de rendre leur métier plus attractif et limiter le roulement des effectifs.

En complémentarité de cet exemple, nous encouragerons la diversification de l’offre de logements pour personnes âgées autonomes, à travers la création de lieux de vie intermédiaires entre le domicile et la maison de retraite, l’expérimentation de colocations intergénérationnelles et la construction de résidences adossées aux EHPAD, en particulier sur le canton de Millau-2.

Cela répond non seulement à un besoin identifié, mais aussi à une nécessité économique, sociale et écologique : améliorer la qualité de vie des personnes âgées permet de créer des emplois de services, de maintenir les liens de solidarité, de retarder les hospitalisations et de cultiver ce vivre-ensemble, qui fait le charme de notre territoire.

Oui, il fait bon vieillir en Aveyron et nombreux sont ceux qui, à l’heure de la retraite, choisissent de s’installer définitivement ici. Que chacun puisse rester décideur de sa vie est le projet enthousiasmant que nous voulons porter au sein de la future assemblée départementale.

Solveig LETORT, Valentin ARTAL,

Sophie TARROUX et Thierry PEREZ-LAFONT

Candidats du « Printemps Aveyronnais » sur le Canton de Millau-2

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