Opinion

« Agir pour les mobilités et nos routes, sans démagogie »

Parmi les nombreuses compétences du Département, il en est une qui permet d’aménager harmonieusement le territoire : celle qui concerne la voirie départementale. Entretien et aménagement des routes semblent avoir d’ailleurs été la préoccupation majeure du dernier président, qui en a augmenté la part budgétaire de 14,8 % en 2020 (53 millions d’euros y furent consacrés).

Dans l’actualité récente, deux informations viennent se percuter. Elles illustrent parfaitement les choix jusqu’alors effectués.

Dans un premier temps est présenté le projet de liaison cyclable entre Millau et Aguessac, projet qui n’est encore qu’en phase d’étude et prendra plusieurs années avant d’aboutir : levés topographiques, estimation du coût, budgétisation… Les cyclistes ne sont pas près de circuler en toute sécurité.

Dans un deuxième temps sont annoncés les travaux d’amélioration du tracé de la RD809 dont les nombreux virages situés à la sortie de la 2X2 voies et l’entrée sud d’Aguessac posent problème. Là, en revanche, les études ont été promptement menées et budgétisées (2 millions d’euros). En 2022 les travaux seront achevés.

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Et la sécurité des usagers ?

Deux temps, deux mesures, deux choix de société. Et une seule réalité : la RD 809 sera redressée, la vitesse en sera de fait augmentée et les cyclistes seront toujours plus en danger en attendant la création de leur voie réservée. Lorsqu’on augmente la vitesse sur des routes secondaires ne bénéficiant pas de séparateurs de voies, on se risque à faire croître la mortalité. C’est une constante et le retour au 90 km/heure sur nos routes départementales n’est pas toujours un bienfait.

Dans le département de l’Aveyron, jusqu’à présent, la priorité est donnée au tout automobile sans aucune recherche ou tentative de mettre en place des alternatives crédibles et viables de mobilités douces et partagées. Il ne suffit pas de fêter la journée mondiale du vélo, il faut rendre possible le choix de se déplacer à vélo en toute sécurité.

Combien faudra-t-il encore de drames, de familles endeuillées pour changer nos façons de concevoir notre mobilité ?

D’autres choix sont possibles, d’autres voies sont ouvertes

Nous proposerons l’expérimentation de la baisse de la vitesse à 70 km/heure, sur la route dite de « Millau Plage » reliant Millau à Paulhe. Nous développerons les pistes cyclables et soutiendrons toutes les collectivités dans ce domaine, comme l’exige la loi LAURE.

Nous nous engageons à améliorer la mobilité de tous les Aveyronnais, notamment les plus isolés et précaires, en ayant conscience des particularités géographiques du territoire et faciliter les déplacements par le développement des alternatives à la voiture. Nous nous engageons à continuer les aménagements routiers, non pas pour augmenter la vitesse ou le flux de véhicules préjudiciable à l’environnement, au climat et à la santé des habitants, mais bien pour la sécurité de tous les usagers (motorisés ou pas) et la tranquillité des riverains.

Solveig Letort et Valentin Artal

Candidats sur le Canton de Millau-2 pour «Le Printemps Aveyronnais»

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